Jack Miller a été un des trois pilotes, avec Marc Márquez et Johann Zarco, à avoir voté pour la poursuite du meeting à Phillip Island dans ce samedi relativement épargné par la pluie, mais balayé par des bourrasques de vent. Une rafale qui a poussé Miguel Oliveira à la faute et posé question aux officiels qui, après avis pris auprès de la majorité des pilotes, ont décidé de sortir le drapeau rouge. L’Australien joue à domicile ce week-end et il explique sa position…
Tous les pilotes étaient d’accord sur un point : piloter à Phillip Island, ce samedi, relevait de la gageure. Mais à partir de là, il y a eu discorde. Beaucoup ont décidé d’en rester là alors qu’une minorité était prête à poursuivre. Le tout sur la base d’une chute, certes spectaculaire et chanceuse pour le pilote, mais unique. Il y en a eu bien plus en Moto3 et en Moto2, dont celle de Tulovic ressemblant beaucoup à celle du pilote Red Bull Tech3 KTM. Mais qui s’intéresse à Tulovic ?
Jack Miller donne ainsi son sentiment : « ma pensée à ce sujet est la suivante. Nous avons tous eu l’occasion d’exprimer notre opinion, nous avons voté. Nous savons ce qu’a donné le vote. Le plus important est la sécurité. Ce n’était pas sûr, mais j’estime qu’il était possible de rouler dans ces conditions. Si les conditions sont si mauvaises, on ralentit. »
Entendez par là qu’un pilote s’adapte. Il poursuit : « je suis d’accord à 100% sur les conditions avec ceux qui ont voté pour l’arrêt, parce qu’il m’est arrivé quelque chose comme Oliveira lors de mon premier tour rapide. Lorsque vous passez à travers la tribune de la ligne droite principale à plus de 350 km/h, si une rafale de vent de 60 km/h vous frappe, elle vous déplace de deux mètres environ. Si vous êtes près du bord, vous vous retrouvez sur l’herbe. Nous savons à quel point l’herbe est mouillée. Je pense donc qu’ils ont pris une bonne décision », déclare Miller dont on sent qu’il ne peut aller trop loin dans son opinion contraire au sujet d’un report des hostilités sur lequel il faudra s’attarder.
En effet, pour dimanche, ce n’est pas un temps calme qui est prévu : « vous ne pouvez pas faire confiance aux prévisions météorologiques » assure le local de l‘étape. « Les prévisions ne semblent pas idéales pour dimanche. Espérons que ce sera un peu moins venteux, mais cela semble humide. Comme nous l’avons vu et comme toujours à Phillip Island, vous ne pouvez pas vous fier aux prévisions météorologiques. J’espère que vous avez compris tout ce qui ne va pas et que nous pourrons faire le warm-up, la Q2 et la course. C’est beaucoup, mais cela fait partie de notre travail. »
Il ajoute en insistant sur le déroulé exposé pour bien se faire comprendre : « le warm-up sera utile. Sinon, nous devrons aller directement en Q2, avec des pneus tendres neufs et sans savoir comment est la piste. C’est une sage décision de se mettre d’abord en jambe. » Il n’y a plus qu’à espérer que toutes les cases soient remplies, sinon, quid du Grand Prix d’Australie, parti sur des bases aléatoires car entièrement sous la commande des éléments versatiles…
MotoGP Australie J2 : chronos