Aleix Espargaró l’a découvert ce samedi en Australie : faire son meilleur temps dans une qualification en suivant le sillage d’un concurrent est tout un art, à quand bien même le lièvre serait-il son propre équipier Maverick Viñales. Mais malgré ce fait de piste sur lequel il est revenu, ces qualifications ont été positives pour le troisième au championnat. L’Espagnol d’Aprilia, après les excellentes séances d’essais libres d’hier, a réussi à conquérir la deuxième ligne ce matin, signant un quatrième temps très important pour la course prévue cette nuit sous nos latitudes. L’Espagnol, en quête de points importants pour le championnat, tentera d’attaquer dès le premier virage, en tentant aussi d’éviter les situations qui pourraient complètement compromettre la course au titre mondial, animaux locaux y compris…
Aleix Espargaró a commenté sa Q2 d’un Grand Prix d’Australie qu’il peut aborder avec de bons espoirs de tirer partie d’une position sur la grille de départ qui lui ouvre de grands horizons. Un résultat qui n’a pas été réalisé tout seul : « je dois remercier Maverick » signale d’entrée le doyen du plateau, à 33 ans. « Il m’a beaucoup aidé à pousser avec le premier pneu, il m’a fait gagner un temps précieux en qualifications, à tel point que je l’ai repris au dernier virage ». Oui mais… « J’ai dû fermer un peu les gaz pour éviter un accrochage. A ce moment-là, la moto a dérapé et j’ai dû perdre ce précieux dixième qui m’aurait peut-être offert la pole aujourd’hui ».
Il ajoute : « dans le premier secteur de la piste, je me sens très à l’aise sur la moto. Donc j’ai de bonnes attentes pour la course de dimanche. Je suis content, la RS-GP a bien fonctionné dans toutes les conditions et je m’attends à une course amusante. Nous travaillons dur avec Maverick. Comme je l’ai dit hier, je m’attends à une course de gestion, il sera indispensable de préserver la gomme. Il peut sembler facile d’établir un rythme rapide tout de suite, mais il est tout aussi facile de perdre une demi-seconde par tour à l’arrivée. On verra, je ne laisserai rien au hasard et partir de la deuxième ligne c’est bien ».
Aleix Espargaró : « je vais attaquer, peut-être même prendre des risques, je dois récupérer 20 points et je sens que je n’ai plus rien à perdre »
Et ne rien laisser au hasard à Phillip Island, c’est bien se déterminer sur son choix de pneus. Une carte qu’Aleix Espargaró jouera à fond… « Avec le soft tu peux rester sur le bas 1,29 pour un maximum de dix tours. Avec le medium tu montes à 15 tours, alors que le dur aurait évidemment les meilleures performances sur de longues distances mais sacrifierait un peu de vitesse… La météo sera différente, un facteur à considérer donc. Demain les températures ne me semblent pas excessives. Pour moi, le soft n’est pas une option que je pense envisager, mais entre le medium et le hard je dois encore trancher ».
« La question cependant s’applique aussi à l’avant, c’est la première fois dans la saison je ne me sens pas sûr sur les deux pneus » mentionne-t-il avant de lâcher : « peut-être que je regarderai aussi les options de mes rivaux, dans le passé j’ai souvent choisi les mêmes composés que Pecco et Fabio, ici peut-être que je vais prendre un risque et essayer de choisir un pneu différent ». Car sa volonté de partir à l’abordage n’est pas feinte : « ce ne sera pas facile mais je vais essayer. Après tout, je dois récupérer 20 points et je sens que je n’ai plus rien à perdre maintenant à trois courses de la fin de la saison. Je vais attaquer, peut-être même prendre des risques. Je sens que je peux me le permettre sur cette piste. Ce n’est pas comme en Thaïlande ou au Japon ». Voilà qui est on ne peut plus clair.
MotoGP Australie J2 : qualifications
Crédit classement motogp.com