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Si en passant à côté de son weekend en Thaïlande, où il a terminé à la 11e position et n’a pu reprendre que quelques points à Fabio Quartararo, les projecteurs de l’actualité laissent un peu dans l’ombre Aleix Espargaró au profit du duel qui oppose maintenant El Diablo à Francesco Bagnaia pour le titre mondial, il ne faudrait pas sous-estimer les chances du pilote Aprilia de rebondir en Australie, sur un circuit de Phillip Island où la RS–GP pourrait tirer les marrons du feu…

Depuis 2019, dernière année où le championnat du monde MotoGP s’est rendu sur le circuit austral, la machine de Noale a en effet considérablement évolué pour figurer aujourd’hui parmi les meilleures, et son pilote est impatient d’en découdre à nouveau au plus haut niveau.

Pour cela, Aleix Espargaró mise sur le fait que l’Aprilia a toujours bien fonctionné sur des circuits rapides…
« Évidemment nous avons eu du mal sur le sec à Buriram. Nous nous sommes un peu améliorés lors du Warm Up, au dernier moment, mais sur le mouillé, je n’étais pas si mauvais. Je pense que j’étais capable de me battre pour la sixième, septième place, mais évidemment avec la pénalité du long tour, c’était difficile. C’était dommage parce que j’ai perdu beaucoup de points, mais de toute façon, je l’accepte et je vais de l’avant avec seulement 20 points de retard sur le leader après Buriram, donc je suis impatient de rouler sur l’île. J’ai hâte d’essayer l’Aprilia ’22 ici à Phillip Island parce que sur les circuits rapides cette année, la moto a été très compétitive, à Assen, en Argentine… De nombreux circuits où vous n’utilisez pas les freins, et la moto a été très compétitive. Donc, sur ce circuit, je pense que la moto fonctionnera très bien, et je suis impatient de l’essayer parce que c’est un endroit où l’on aime normalement rouler, donc je suis impatient. »

Concrètement, certaines parties du rapide circuit océanique semblent plus particulièrement propices au pilote catalan, au vu des évolutions réalisées par sa moto : « Avec l’appui que nous avons cette année grâce aux ailerons, si on compare avec 2019, je pense que le premier virage sera meilleur. De même, le dernier virage sera bien meilleur, la moto tournera un peu plus, pour sûr, ce n’est pas vraiment un circuit exigeant pour le moteur, mais de toute façon, la moto de cette année est beaucoup plus forte, donc dans la ligne droite, aussi, ce sera utile. Donc, nous allons voir comment la moto fonctionne ».

Reste cependant l’interrogation du carénage à effet de sol qui n’a jamais été essayé avec un vent fort comme il règne souvent sur le circuit de Phillip Island.
« C’est un point intéressant. Nous devrons voir, car nous n’avons pas piloté avec ce carénage et beaucoup de vent. Bien sûr, cela ne sera pas un avantage et nous devrons voir à quel point cela sera-t-il un inconvénient pour nous, car en termes de performance pure pour tourner, c’est toujours positif : la moto tourne mieux. Je suis donc impatient de piloter la moto et de voir comment le vent souffle durant le week-end, puis nous déciderons. Quoi qu’il en soit, nous avons l’autre option de disponible, donc nous déciderons plus tard. »

Enfin, il faudra régler la problématique d’une attaque à outrance pour remonter au Championnat, sans commettre d’erreur dans les trois derniers Grands Prix…
« Oui, ce qui n’est pas facile. Attaquer et ne pas faire d’erreurs n’est pas facile, mais oui, c’est le moment de se lâcher, c’est le moment d’attaquer, nous devons récupérer quelques points. Vingt points, ce n’est pas beaucoup, mais en trois courses, ce ne sera pas facile, j’en suis sûr, mais je vais faire de mon mieux. Pour moi maintenant, il ne s’agit plus d’être constant mais d’attaquer, d’essayer de courir plus que jamais dans la saison, et je vais essayer dès ce week-end. »