MotoGP : sous pression, Austin se fait tendre la peau pour séduire…

Choses promises, choses dues ! Le Circuit des Amériques à Austin, the COTA in english, a attaqué, depuis plusieurs semaines, le resurfaçage de son tracé bosselé fortement critiqué par les pilotes MotoGP.

Construit sur un terrain meuble, l’objectif de réduire à néant les ondulations de l’asphalte texan n’est pas une chose aisée mais les Américains semblent avoir sorti le grand jeu pour répondre à la demande des pilotes de Grand Prix, Aleix Espargaró en tête, qui avaient menacés de plus s’y rendre si les bosses récurrentes depuis des années n’étaient pas éradiquées une fois pour toutes : construction d’une dalle en béton pour soutenir les virages #2 et #10, resurfaçage complet des virages 2 à 10 et 12 à 16, contrôle au laser et au radar à pénétration de sol…

Pour identifier les zones problématiques, COTA s’est associé à des experts de la Texas A&M University, qui ont utilisé une cartographie 3D sous la surface de la piste et un radar de pénétration du sol pour détecter les changements dans le sol.

Même si l’ensemble du tracé n’est pas concerné, les propriétaires du circuit de 5 513 mètres sont visiblement fiers des travaux effectués.

« Au cours des dernières semaines, la piste a subi une initiative de resurfaçage à grande échelle. COTA a travaillé avec des consultants pour examiner les conceptions d’asphalte et diagnostiquer les parties de la piste nécessitant un resurfaçage. Un radar à pénétration de sol ainsi qu’un équipement et un logiciel de cartographie laser ont été utilisés pour cartographier la piste et identifier les différentes réparations nécessaires. À partir de là, COTA a travaillé pour resurfacer les virages 2-10 et 12-16 et construire une dalle de béton pour renforcer les zones des virages 2 et 10. De plus, COTA a travaillé avec des entrepreneurs pour s’assurer que les nouvelles fondations en asphalte et en béton étaient uniformes et affleurantes, créer une piste idéale pour les courses et événements à venir. »

Leo Garcia, vice-président des installations et des opérations de piste du COTA, précise dans la presse locale: « Dans cette partie d’Austin, le sol bouge beaucoup. Nous savons que c’est le plus gros problème, mais pourquoi cela a affecté ces deux domaines particuliers, nous ne savons pas vraiment. Au moment où le Moto GP est arrivé ici, la bosse au virage 10 est apparue, là où nous ne l’avions pas vue auparavant. Nous pensons qu’au #10, et au #13 et 14, ces bosses se sont produites peu de temps après le gel. Ils n’ont pas pu déterminer d’anomalies dans le sol sous trois à quatre pieds, que nous pourrions voir et corriger. La solution la plus simple pour nous était de renforcer ces zones, de sorte que lorsque nous resurfaçons dessus, ce n’est plus un point faible. Après l’inspection, nous pensons que le Moto GP sera heureux et continuera avec nous sur leur calendrier. »

On espère que cette satisfaction sera partagée, tout d’abord par les émissaires de la FIM et de Dorna qui ne manqueront pas de venir donner leur aval à l’état du bitume, puis par les pilotes eux-mêmes qui se sont donnés rendez-vous le weekend du 10 avril pour le Grand Prix des Amériques. Et on rappelle au passage que le contrat de 10 ans qui lie le COTA au MotoGP et à la F1 se termine pour le moment en 2022: plus le droit à l’erreur…