On en parle moins, mais le sujet alimente toujours les conversations du paddock. Il s’agit du déflecteur posé sur le bras oscillant, une innovation Ducati aux airs de coup de pied dans la fourmilière. L’accessoire a été contesté, le directeur technique du MotoGP mis, à cause de lui, sur la sellette, mais la caravane du tribunal d’appel de la FIM est passée, laissant Aprilia, Honda, Suzuki et KTM aboyer après Ducati. Seul Yamaha est resté dans sa niche. Depuis, la frustration des perdants s’est mue en ironie sémantique. Jusqu’à l’absurde. La preuve avec KTM…
Ce déflecteur a été présenté par l’usine de Borgo Panigale comme une opportunité pour refroidir le pneu arrière. Pour Yamaha, et depuis déjà 2018, l’idée est de protéger le même pneu des projections d’eau. Pour ceux qui n’en ont pas encore, il s’agit d’un appui aérodynamique illicite. Déboutés en appel par la justice fédérale d’une procédure de réclamation, ils se laissent depuis aller sur le sujet. Ainsi, lorsque le HRC révèle le même déflecteur, il sous-entend que c’est pour rigidifier le bras oscillant. Chez KTM, on n‘est pas en reste.
Ainsi, quid de l’accessoire apparu sur la RC16 de Johanna Zarco sur la piste sèche d’Austin au cours de la FP4 ? Pour Pol Espargaró, il s’est agi d’un accident de parcours. Carrément. Mais la palme du brouillage des ondes est à accorder au directeur technique Sebastian Risse qui commente sur Speedweek : « chez KTM, ce n’est pas un »spoiler », mais bien un déflecteur, comme Yamaha l’avait utilisé l’année dernière. Il sert à diriger le moins d’eau possible sur le pneu arrière. Pour les pneus pluie, il s’agit d’éviter l’aquaplaning et d’empêcher le refroidissement par aspersion d’eau ».
Certes mais la FP4 était sèche… « Il est vrai que Johann a utilisé ce « dispositif » pendant la séance sèche de la FP4, mais ce n’était pas un hasard, c’était bien planifié ». Et on devra se contenter de ça…
