En route pour le Grand Prix des Amériques à Austin, Johann Zarco a des réflexions plutôt admiratives pour son prédécesseur chez LCR Honda, Alex Rins, dont la performance de l’année dernière a fait des vagues. « COTA et Rins, c’est une combinaison magique ! » s’exclame le Français qui ajoute : « il a toujours eu un truc spécial pour ce circuit, dès le Moto3. Et maintenant, avec Yamaha, je parie qu’il sera tout aussi redoutable là-bas. »
Pour ce qui est de ses propres espoirs, le pilote tricolore, malgré un palmarès enviable au COTA en Moto2, n’a pas encore goûté au champagne sur le podium en MotoGP. La quête d’une meilleure traction à l’arrière est au cœur de ses préoccupations sur sa RC213V. « À Portimao, on a galéré avec l’arrière, encore plus qu’au Qatar, » reconnaît Zarco. « Mais chaque course nous apporte des données précieuses. C’est un progrès lent mais sûr. Un bond gigantesque en avant ? Pour le moment, c’est hors de portée, mais c’est le jeu. »
Malgré les défis, Johann Zarco reste stoïque et déterminé. « Ma concentration est au max. Pas question de flancher maintenant. Ce n’est que le début, et je crois dur comme fer en notre projet, » assure-t-il. Honda est à la manœuvre, cherchant la formule gagnante. « Ils sont à fond. Même si on a du mal à trouver la solution miracle, chaque pas, même petit, est un pas dans la bonne direction. »
Johann Zarco : « chez Ducati, j’ai appris à me connaître, à distinguer ce qui relève du pilote et ce qui relève de la machine »
Les nouveautés amenées à Portimao, comme un bras oscillant retravaillé, n’ont pas eu l’effet escompté sur la traction. « Disons qu’on a grappillé 2 ou 3 % d’amélioration. Il reste du chemin à parcourir, » admet Zarco.
« J’ai confiance en Honda. Ils poussent comme des fous. En identifiant ce qui ne marche pas, on avance aussi, » affirme-t-il, optimiste. La patience est de mise, Johann Zarco le sait. « Le passage de Yamaha à KTM m’avait fait peur, au point de claquer la porte chez KTM. Mais cette peur, je l’ai surmontée. Chez Ducati, j’ai appris à me connaître, à distinguer ce qui relève du pilote et ce qui relève de la machine. »
« Maintenant, je peux me permettre d’attendre. L’expérience m’a appris à faire confiance, à rester confiant, » confie Johann Zarco. « Chez KTM, je me sentais impuissant. Aujourd’hui, même si je me bats pour la 12ème place, ça compte. Le niveau est tellement serré que chaque bataille a son importance. »
Zarco se prépare donc à affronter le circuit texan, où il avait brillé chez Pramac Ducati. Les essais MotoGP à Austin promettent déjà d’être captivants dès ce vendredi.