Jack Miller arrive au Circuit des Amériques avec une lueur dans les yeux et une M1 qu’il veut faire chanter. Sans Miguel Oliveira, blessé, remplacé par le testeur Augusto Fernandez, l’Australien porte seul les espoirs de Pramac. À Austin, ce tracé de 5,51 km aux airs de motocross – vallonné, technique, impitoyable – lui rappelle ses racines tout-terrain. Miller (ex-Ducati) voit une opportunité. Yamaha, dernier au classement des constructeurs avec 13 points tremble, mais Jack-Ass sourit.
Dès son arrivée au Texas, Miller a dû composer avec des éléments capricieux : « la météo semble assez mauvaise, mais ça devrait s’améliorer avec le temps« , note-t-il pragmatiquement. « J’espère que nous pourrons au moins avoir une piste sèche pour pouvoir faire plus d’essais. Nous continuons à travailler sur l’amélioration de l’adhérence de la roue arrière. »
L’Australien est convaincu que les spécificités du COTA pourraient jouer en sa faveur : « les points forts de notre moto résident clairement dans les changements de direction rapides, et il y en a quelques-uns après le virage 1. Je pense que nous serons meilleurs ici qu’en Argentine. »
Miller analyse avec précision le comportement de sa Yamaha : « cette moto n’est pas la plus facile que j’ai jamais roulée, mais ce n’est pas non plus la plus compliquée. La Yamaha compense bien les aspérités de la piste. Je n’ai plus besoin de naviguer autant autour des vagues et je peux agir avec plus de liberté. »
Jack Miller : « la ligne droite arrière ressemble à une piste de motocross »
Le pilote, connu pour son amour des sports mécaniques extrêmes, semble particulièrement stimulé par les sections techniques du circuit : « j’ai hâte d’attaquer ces virages longs et interminables. Il s’agit de redresser la moto le plus tôt possible – c’est là que nous avons des difficultés, mais aussi des marges de progression. »
Avec deux podiums MotoGP à son actif sur ce tracé (2021 et 2022) et une victoire en Moto3, Miller connaît bien les particularités du COTA : « ce parcours a toujours été vallonné. La ligne droite arrière ressemble à une piste de motocross« , sourit-il, visiblement à l’aise avec ce caractère exigeant.
Alors que les organisateurs ont retravaillé certaines portions du tracé, le pilote reste philosophe : « c’est simplement le terrain qui lui donne son caractère. » Une philosophie qui semble correspondre parfaitement à son approche du pilotage, entre technicité et instinct.