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Jorge Martin

Depuis le fond du box Aprilia, blessé mais lucide, Jorge Martin, le champion du monde 2024, a été témoin d’un désastre organisationnel comme le MotoGP n’en avait jamais connu. Ce qui devait être un simple départ du Grand Prix des Amériques s’est transformé en vaudeville sous tension : pilotes qui courent, mécanos débordés, motos déplacées à la dernière minute, décisions inversées en temps réel… le tout sous le regard d’un paddock incrédule. Résultat ? Drapeau rouge avant même le tour de chauffe, panique totale sur la grille, et relance improvisée au bout de quinze minutes.

Et Jorge Martin, dans tout ça ? Il a résumé la situation d’un ton froid, mais implacable : « le règlement est difficile à comprendre dans cette situation. » Traduction : personne ne sait vraiment ce qu’il faut faire, pas même les meilleurs. Quand un champion du monde doit admettre que les règles ne sont pas claires, il y a un sérieux problème.

Ce qui choque Martin, c’est l’injustice flagrante envers les pilotes qui ont fait le bon choix, ceux qui avaient osé passer aux slicks au bon moment. Ils ont été pénalisés, non pas par une erreur stratégique, mais par un système incapable d’encadrer correctement un scénario météo pourtant banal pour la catégorie reine. C’est le monde à l’envers : l’intelligence de course devient une faiblesse quand la direction s’en mêle.

Jorge Martin

Jorge Martin : « c’est dommage pour les gars qui étaient déjà avec les slicks »

Et finalement, le commentaire le plus révélateur de Martin n’est même pas technique. Il dit simplement : « je n’aurais pas aimé être là aujourd’hui. » Pas parce qu’il craint la pluie. Mais parce que courir dans un tel chaos réglementaire, sans savoir si les décisions seront logiques ou arbitraires, devient un exercice de roulette russe. Puis il conclut : « c’est dommage pour les gars qui étaient déjà avec les slicks parce que je pense qu’ils avaient fait le bon choix ».

Le MotoGP prétend être une discipline de haut niveau. Mais dimanche, sur la grille d’Austin, ce n’était ni du sport, ni du spectacle. C’était du désordre institutionnalisé. Et quand les pilotes ne comprennent plus les règles, c’est toute la crédibilité du championnat qui s’effondre.

Jorge Martin a beau être sur la touche, il a sans doute été le plus lucide de tous. Le MotoGP ferait bien de l’écouter. Avant que ça recommence. Et que ce soit pire.

Course MotoGP GP des Amériques : classement

4334

Classement général MotoGP après Austin :

3443

 

 

 

 

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