Passer de la Ducati à la KTM, ce n’est pas une balade de santé, et Enea Bastianini le sait bien. Mais au Grand Prix des Amériques 2025, l’Italien a enfin trouvé un peu de lumière au bout du tunnel avec une 7e place qui vaut de l’or. Sur le Circuit des Amériques, « La Bestia » a vécu une course où, pour la première fois, il s’est senti en osmose – ou « tuttuno », comme il dit avec ce mot italien – avec sa RC16. Un petit succès qui marque un tournant après des débuts compliqués chez KTM Tech3.
La transition entre la Ducati et la KTM n’a rien d’un long fleuve tranquille pour Enea Bastianini. Pourtant, à Austin, le pilote italien a marqué un point crucial en décrochant une solide 7ème place, prouvant que la confiance s’installe, petit à petit.
En italien, il y a ce mot mélodieux : « tuttuno ». C’est celui qu’a choisi Bastianini pour résumer son ressenti après 19 tours intenses sur sa KTM RC16 au Grand Prix des Amériques. « Pour la toute première fois – essais et courses inclus – je me suis senti parfaitement en phase avec ma moto ici à Austin », avoue-t-il, visiblement satisfait. « Nous avons testé quelques ajustements dimanche matin, et ça a tout changé. »
Une évolution notable, car jusqu’ici, l’adaptation avait été laborieuse. Mais cette fois, « La Bestia » a montré les crocs : 7ème au drapeau à damier, à seulement deux petites secondes du 4ème, Franco Morbidelli (Ducati VR46). Un résultat d’autant plus remarquable que son coéquipier Maverick Viñales, parti des stands, n’a pu faire mieux que 14ème. Sans compter les abandons des autres pilotes KTM, Pedro Acosta et Brad Binder, ce qui fait de Bastianini le meilleur représentant de la marque ce week-end.
Enea Bastianini : « la moto était très nerveuse en tenue de route, mais mon équipe Tech3 a trouvé la solution »
Bastianini le reconnaît : chaque tour est une découverte, une étape vers la maîtrise de sa monture. « Je gagne en assurance tour après tour », confie-t-il. « Le fait d’avoir été parmi les plus rapides sur les quatre ou cinq derniers tours prouve que nous pouvons être satisfaits. »
Pourtant, rien ne laissait présager un tel rebond. Les essais et la course sprint avaient été décevants. « Samedi, je subissais encore de fortes vibrations, et la moto était très nerveuse en tenue de route. Mais mon équipe Tech3 a trouvé la solution. »
Le départ mouvementé, marqué par l’annulation du premier lancement (provoquée par Marc Marquez), aurait pu le frustrer. D’autant qu’il avait pris la bonne décision bien en amont : monter en pneus slicks. « Vingt secondes avant le départ, j’étais vraiment content, car je sentais que nous avions fait le bon choix. »
Plutôt que de s’énerver, il préfère relativiser. « Ce n’était pas dramatique, mais à l’avenir, il faudrait des règles plus claires pour éviter ce genre de situation. » Bastianini trace sa route chez KTM. Austin n’est peut-être qu’un début… mais un début prometteur.
Course MotoGP GP des Amériques : classement
Classement général MotoGP après Austin :