Aleix Espargaró a passé ce qui s’appelle un sale week-end à Austin. D’abord, il a appris que son nouvel équipier Maverick Viñales, pour lequel il a tant œuvré pour l’installer chez Aprilia, était forfait, car moralement meurtri par la perte de son jeune cousin décédé dans une course de SuperSport300. C’est dans ce contexte déjà sensible que la question d’un tracé d’Austin dangereux s’est posée. L’Espagnol était à ce point remonté qu’il a clamé à qui voulait l’entendre qu’il ne voulait pas y courir. Il l’a fait pourtant et cela s’est soldé par cinq chutes. Jamais la RS-GP n’a été compétitive au Texas. Et c’est avec toute cette frustration qu’il s’en est retourné chez lui…
D’ailleurs, ce chemin du retour est le seul point positif sur lequel s’attarde Aleix Espargaró : « le positif c’est que je rentre chez moi, c’est la seule bonne chose du week-end » lâche l’Espagnol. « Et que je ne me suis pas blessé après cinq chutes » ajoute-t-il. « Cela a très mauvais goût pour l’équipe. Mais être ici, seul, après la situation que nous avons vécue en début de semaine, rentrer à la maison avec zéro point et cinq chutes est vraiment triste ».
Cependant : « j’ai toujours un état d’esprit positif. Nous sommes toujours huitièmes du championnat et nous faisons une bonne année. La prochaine course est à Misano, où, après deux jours d’essais avec tout le monde, j’ai terminé premier le deuxième jour. Positif au max, pour faire un reset. J’ai deux semaines pour bien m’entraîner à la maison et atteindre le sommet de Misano. Le seul point positif c’est ça ».
Il analyse tout de même cette Berezina : « c’était la seule course de toute l’année où nous n’étions pas du tout compétitifs. C’est la deuxième fois que je chute en course. A Barcelone j’ai chuté en course mais j’étais loin devant dans le groupe devant quand je suis tombé, et ici je suis loin derrière. Je pense que dans un championnat comme celui-ci on peut se permettre deux erreurs et j’espère qu’on finira mieux les trois dernières courses ».
Mais il ne tire pas un trait sur Austin. Il veut savoir ce qui s’est passé au Texas, techniquement parlant : « je vous dis déjà que je vais la chercher cette solution à nos problèmes, car ce n’est pas bien pour moi de rayer cette course et d’en faire d’autres. Non, je ne suis pas comme ça ». Et il explique : « j’ai demandé à Romano Albesiano et à tous les ingénieurs de trouver une solution, car nous ne savons pas si nous allons revenir ici. Et je veux savoir pourquoi la moto a si mal tourné ici, il faut savoir si c’est parce que le châssis est trop rigide, si c’est parce que l’avant n’a pas de poids, si le carbone avec lequel on travaille est trop rigide… Je ne sais pas, mais il faut trouver une explication ».
Aleix Espargaró : « c’était un cauchemar »
Aleix Espargaró a chuté une fois le vendredi, puis il est tombé trois fois le samedi avant de terminer sa course les quatre fers en l’air le dimanche au neuvième de 20 tours de course dans le virage 13. « Après le départ, j’ai commencé à dépasser quelques pilotes. J’ai dépassé Franco Morbidelli, Iker Lecuona, Andrea Dovizioso et Alex Márquez, entre autres. Mais mon rythme n’était pas rapide, j’ai perdu plus d’une seconde au tour des leaders ».
« C’était un cauchemar. Mon niveau de frustration est très élevé car je ne sais pas pourquoi je suis tombé si souvent », a déclaré Aleix, perplexe. « Les bosses étaient les mêmes pour tout le monde. Je ne pouvais tout simplement pas trouver le bon chemin sur cette piste. Je n’ai pas poussé aussi fort et mon objectif était de terminer la course et de marquer des points. Pourtant je suis tombé, je ne sais pas pourquoi. Je voudrais m’excuser auprès de mon équipe, avoir chuté cinq fois et rentrer à la maison sans points est une catastrophe ».
Au passage, en qualifications, Aleix Espargaró n’a manqué la Q2 que pour la deuxième fois cette saison. La position de départ 19 a également marqué la pire position de départ de l’Espagnol depuis le Grand Prix de Styrie 2020.
MotoGP Austin J3 : classement
Crédit classement motogp.com
