Aleix Espargaró avait connu un beau samedi à Austin qui l’aurait presque réconcilié avec la course Sprint et même avec le tracé texan qu’il avait volontiers identifié comme sa kryptonite en s’y installant pour accomplir son Grand Prix des Amériques. Mais le dimanche qui a suivi lui a rappelé que tout ceci n’était qu’un sursis, même si, cette fois, le circuit n’y a été pour rien. Son Aprilia, en revanche…
Johann Zarco, en suivant Aleix Espargaró, avait constaté qu’une odeur étrange se dégageait de l’Aprilia avant qu’elle ne disparaisse de son champ de vision en glissant vers l’échappatoire. Le KO technique venait d’être prononcé, en même pas un tour accompli dans cette troisième manche du championnat. La faute à un correcteur d’assiette qui s’est bloqué en position basse. Un événement qui n’est pas le premier du genre sur la RS-GP, ce qui commence à agacer le « Capitaine » espagnol…
Sur les faits, le coéquipier de Maverick Viñales, qui aurait pu connaitre un meilleur sort s’il avait réussi à prendre correctement son envol depuis la grille de départ, a commenté, le visage fermé : « je n’ai pas grand-chose à dire… J’ai pris un bon départ, j’étais en 3e position dans le virage 1, et quand j’ai accéléré, j’ai senti que le dispositif de réglage de la hauteur arrière était resté en bas ».
Aleix Espargaró : « généralement, cela se produit lorsqu’il fait très chaud »
« J’ai fait toute la première partie de la piste avec le dispositif arrière en position basse, et quand j’ai touché la manette des gaz dans le virage 11, alors que la moto était baissée, j’ai perdu l’avant » ajoute-t-il. « Je ne peux rien dire de plus. À l’instar de Raul Fernandez, je pense que c’était le même problème » a déclaré le pilote de l’usine Aprilia, en faisant référence à son collègue de marque placé au sein du team satellite RNF.
Aleix Espargaró demande à son employeur de se mobiliser pour régler le problème : « c‘est très sensible. Ils doivent le résoudre. Ce n’est pas la première fois que cela nous arrive. L’année dernière, cela ne s’est jamais produit, même pas une seule fois. Mais nous avons légèrement modifié cette pièce, en passant de la moto 2022 à la spécifications 2023. La 22 l’a toujours et la moto 23 la nouvelle. Nous avons eu cette présaison, mais nous ne l’avons pas eue lors des deux premières courses, mais nous l’avions à Austin ».
« Généralement, cela se produit lorsqu’il fait très chaud, mais là, ce n’était pas le cas, donc nous ne pouvons pas vraiment contrôler quand et comment cela arrive » regrette-t-il. Cela étant dit, on rappellera que Raul Fernandez, précité pour avoir rencontré le même souci, roule sur une Aprilia RS-GP 2022… »Si l’accident s’était produit sur un autre circuit, je ne dirais pas que je serais moins en colère, mais bien sûr, cela aurait été spécial pour moi de terminer sur le podium ici, ce qui était définitivement à ma portée » assure le doyen de la grille de départ. « Après toutes les difficultés que nous avons toujours eues au COTA, j’ai montré un potentiel surprenant ce week-end. Ce début de saison a été décevant, principalement parce que je suis sûr que je fais mieux que l’an dernier année, mais c’est du passé. Pour une raison ou une autre, nous n’obtenons pas les résultats que nous méritons. J’espère que nous pourrons inverser cette tendance à Jerez car notre potentiel est clairement là » termine l’Espagnol.
MotoGP, Austin J3 : classement
