C’est chaud à Austin entre un Aleix Espargaró déçu de ses qualifications au Grand Prix des Amériques et aussi de ses premières négociations avec Aprilia en vue de 2023, et un Alex Marquez accusé de tous les maux et surtout comme responsable indirect de la chute en Q1 du premier cité. Ce dernier, qui ne connait pas une période faste, loin de là, n’avait pas besoin de ça et il l’a fait savoir en répondant à son donneur de leçon qui a estimé qu’il n’avait que très peu d’estime envers lui-même…
Les choses tournent décidément vraiment vite en MotoGP et la crise de nerfs d’Aleix Espargaró après ses qualifications texanes ratées qui succède à l’euphorie de la première victoire en MotoGP et avec Aprilia, il y a une semaine, en Argentine, en est la preuve. Le problème de fond est la politique du « suceur de roue » soit l’impérieuse nécessité pour certains pilotes d’en suivre un autre pour faire un chrono. La preuve d’une totale impuissance pour le suiveur et une reconnaissance de la vélocité du suivi. Mais l’action peut aussi gêner la concentration. Et c’est ce qui est arrivé au pilote Aprilia, excédé d’être constamment la proie de son homologue de LCR Honda.
La stratégie peu glorieuse a aussi été dénoncée par Alex Rins, mais elle est légale. Reste ces mots d’Aleix Espargaró envers Alex Marquez. Ce dernier est seulement 23è sur la grille de départ du Grand Prix des Amériques avec une Honda RC213V. Et c’est déjà assez compliqué pour lui… « En qualifications, j’ai chuté au virage 8, comme samedi. J’ai eu un problème dans la FP4 et j’ai dû aller au box pour récupérer l’autre moto. Ça n’a pas été une bonne journée. Au deuxième run de la Q1, j’ai roulé avec la moto de l’accident et elle avait un peu de dégâts. Je n’avais aucun sentiment avec elle. Quand j’ai essayé de pousser, je suis tombé. C’est la pire journée depuis que je suis en MotoGP ».
Alex Marquez : « il a suivi beaucoup de pilotes par le passé, il faut qu’il s’en souvienne«
D’autant plus qu’il y a eu la colère d’Aleix Espargaró hurlant sur le « zéro respect » d’Alex Márquez à son égard. Sa réponse est cinglante : « il a suivi beaucoup de pilotes par le passé, il faut qu’il s’en souvienne, c’est le jeu. Pour moi, quelqu’un qui me suit signifie que je suis rapide. C’est quelque chose qui se passe en Moto3, Moto2 et MotoGP. Je suis allé au box et je suis sorti à ce moment-là, ce qui n’était pas rapide. Je suis tombé en le suivant, c’est comme ça. C’est juste une autre stratégie ».
« En course, j’essaierai de tout oublier, de récolter un maximum d’informations. Avec le pneu usé, ce n’était pas mal » ajoute-t-il avant de finir : « au moins quand j’étais chez Repsol Honda on était rapide. Cette année, nous ne pouvons pas être rapides, je ne peux pas faire tourner la moto. Nous sommes sur la machine depuis de nombreuses années et nous savons où nous perdons ». L’ambiance chez Lucio Cecchinello n’est pas plus détendue…
GP des Amériques – MotoGP – La grille :
Crédit classement : MotoGP.com
