Sur le tracé d’Austin préféré de son frère Marc qui s’y est taillé la part du lion, Alex Marquez montre un autre visage que celui de son illustre frère avec une efficacité de bon aloi laissant présager un bon résultat. Plus le cadet roule avec la Ducati dans cette saison, plus on découvre combien il est différent de son ainé, à tel point qu’on peut lui prédire une carrière peut-être moins glorieuse mais plus longue et tout à fait enviable.
On rappellera à ce titre qu’Alex Marquez est déjà un double Champion du Monde. Une fois en Moto3 et une autre en Moto2. Depuis qu’il s’est payé la Ducati Gresini, littéralement, il montre son vrai visage et il est assez séduisant. Avec notamment ce discours si différent de celui qui le regardera une fois encore depuis sa télévision à cause d’une blessure : « je ne me laisse pas emporter par des actions déraisonnables, mais je monte progressivement au niveau que nous avons atteint. Nous ne sommes pas loin du sommet, mais nous ne sommes pas non plus en mesure de nous battre pour la victoire. Je nous ai mis dans le deuxième groupe ».
Dans son approche technique, tout est aussi fait de mesures et de compromis : « la moto était un peu lente lors des changements rapides de direction, un effet que le vent a exacerbé », a expliqué le pilote Gresini. « Nous avons pu améliorer les réglages dans l’après-midi et maintenant l’équilibre est bon. Nous avons amélioré les virages et sacrifié une certaine stabilité au freinage, le compromis habituel ».
Alex Marquez : « entre la surface asphaltée et les bordures en mauvais état, c’est vraiment dangereux »
Et il ajoute : « l’année dernière, notre plus gros problème était les bosses et comment les aborder. Nous savons tous que la Honda de l’année dernière se comportait très nerveusement. La Ducati est plus calme, c’est plus facile à comprendre et j’ai su dès le premier instant que je ne souffrirais pas autant des bosses ici. La moto s’est immédiatement sentie à l’aise ». Il rappelle aussi : « l‘entrée directe en Q2 directe était l’un de mes points faibles en début de saison et nous avons résolu le problème. J’ai fait un bon tour, en solitaire, et c’est aussi important en terme de confiance car maintenant on sait qu’on peut y être dès vendredi. En général, nous étions déjà compétitifs en P1 mais nous devons résoudre un petit quelque chose dans les deux derniers secteurs pour pouvoir rester dans le meilleur groupe ».
Reste que le pilote de 26 ans est aussi conscient des dangers de son métier et de l’état de la piste du Grand Prix des Amériques : « dans les virages 11, 12, 15, les bosses sont sévères, surtout en virage. Au virage 20, lorsque vous faites le tour de la piste, vous voyez des fissures dans l’asphalte, où la roue arrière patine particulièrement facilement. Il y a aussi d’énormes bosses dans le virage 3, où il y a eu des chutes l’année dernière. De plus, à de nombreux endroits, la transition entre la surface asphaltée et les bordures est en mauvais état, si vous touchez ces endroits, vous tomberez également. Vraiment dangereux ». Un reproche que beaucoup d’autres de ses collègues ont fait.
Résultats de la P2 du Grand Prix des Amériques MotoGP sur le Circuit of the Americas à Austin :
Crédit classement : MotoGP.com