Joan Mir revient aussi à la compétition après une mésaventure en Argentine qui l’a laissé sur le carreau et avec des souvenirs parcellaires de son accident. L’accident du samedi de l’officiel Honda n’était donc pas anodin. Dans son box Repsol, il sera toujours orphelin de Marc Marquez, mais il ne sera pas solitaire. Le pilote test Stefan Bradl sera à ses côtés. Ce qui ne sera pas du luxe, car son chemin est encore long avant de sa familiariser avec la RC213V…
Avant de se lancer dans des perspectives pour ce troisième rendez-vous de la saison, le Champion du Monde 2020 de MotoGP donne de ses nouvelles : « Je me sens bien, j’ai eu mal à la tête pendant quelques jours, puis je me suis senti de mieux en mieux et maintenant je n’ai que quelques écorchures, ma cheville est encore un peu enflée. Je pense que je n’aurai aucun problème à rouler, mais j’aurai besoin de quelques tours pour m’échauffer ». Et puis aussi ça : « la seule chose qui pourrait arriver, c’est que la combinaison me serre un peu à certains endroits. Je n’ai rien de cassé et c’est l’important ».
Sur l’accident, comme les caméras ont oublié les images et Joan Mir une partie des événements après le choc, il a fait sa propre enquête et ses conclusions… « Je ne me souviens pas de grand-chose, mais en voyant les images et en discutant avec les pilotes qui me suivaient, Di Giannantonio et Rins sont sortis larges, je suis rentré et quand ils sont revenus sur la trajectoire, nous nous sommes touchés. Je ne pense pas qu’il l’ait fait exprès, c’était un incident similaire à ce qui s’est passé à Jerez en 2018 avec Lorenzo, Dovizioso et Pedrosa… J’étais Dani dans ce cas… Je pense que ce n’était la faute de personne ». En images, ça donne ça…
Joan Mir : « ça ne me profite pas du tout que Marc Marquez ne soit pas là »
Et certainement puisque les commissaires n’ont rien trouvé à redire… Reste que nous sommes à présent à Austin : « ces deux dernières années, ça a aussi été difficile pour Marquez ici, on verra. C’est un circuit compliqué, donc tu peux faire plus de différence que sur les autres, mais si tu n’as pas tout ce qu’il faut, ça peut être difficile ». Il ajoute : « j’ai l’impression qu’à Portimao et Termas nous n’avons pas pu montrer notre potentiel, c’est donc l’objectif de ce week-end. Je vais essayer d’être le plus détendu possible avec ce nouveau format et de bien faire dès le premier tour. Nous avons eu un mauvais départ en Argentine, nous avons dû remonter et ce n’était pas suffisant pour être en Q2. Je veux être un peu plus prêt dès la première sortie, il faut travailler ».
A propos de travail, il entend comme tout le monde l‘histoire d’un nouveau châssis en approche chez Honda. Une perspective qu’il évalue ainsi : « je ne pense pas qu’un cadre puisse me donner tout ce que je veux, les choses ne se passent pas comme ça. Toute aide est certainement la bienvenue et très importante, mais je pense que vous devez travailler sur les détails et ne pas changer la moto à chaque course, sinon vous ne comprenez pas son potentiel. Un cadre, une petite modification du moteur, un bras oscillant, une bonne configuration : Ducati et Aprilia travaillent sur ces choses depuis des années et c’est ce qui vous ramène au sommet ».
Sur les aides mentionnées, il met Marc Marquez dedans. Son absence ne le réjouit donc pas à tel point qu’il commente sur GPOne : « Marc Marquez est un pilier d’information très important pour continuer à s’améliorer et avoir quelqu’un à qui se mesurer. Ça ne me profite pas du tout s’il n’est pas là. J’espère qu’il revient dans la prochaine course et en forme ». Et il termine : « être seul est toujours difficile, car il est toujours important d’avoir une référence, plus d’informations et quelqu’un à qui parler ». Stefan Bradl fera de son mieux…