Après deux premières manches où il n’était parvenu qu’à marquer un seul point, Pecco Bagnaia a obtenu un résultat plus significatif la semaine dernière en Argentine avec la cinquième place à l’arrivée. Le pilote Ducati a répondu aux questions des journalistes jeudi en préambule du GP des Amériques, et nous vous retranscrivons ici l’intégralité de ses propos.
Pecco, lors de la dernière
manche vous avez semblé avoir de bien meilleures sensations. Mais
le fait est que vous avez manqué de temps lors des essais hivernaux
pour bien appréhender votre nouvelle moto. Êtes-vous impatient de
pouvoir participer à de nouveaux tests afin de vous sentir plus à
l’aise sur la GP22 ?
« Je pense qu’on peut
s’attendre à un bon weekend de notre côté. Je me souviens que lors
de la dernière course ici en octobre dernier ce fut un moment
magique pour moi. Tout s’était alors parfaitement déroulé, et je
pense que nous avons donc un très bon point de comparaison pour
commencer à travailler. Je pense qu’après l’Argentine nous allons
pouvoir enfin progresser, car là-bas nous avons fait un pas en
avant le samedi matin avant de faire encore mieux en course. Nous
devons donc partir de là, et faire un petit pas en avant lors de
chaque course, de chaque séance. »
La moto de 2022 est-elle si
différente à régler par rapport à celle de l’an dernier ?
Pensez-vous que vos difficultés à dégager une base de réglages
soient liées à un manque de roulage lors des essais hivernaux
?
« Je dois simplement m’adapter, car la moto de
l’an dernier était plus ou moins la même que celle de 2020 et je
n’avais qu’à procéder à de menus ajustements dessus. Cette année il
est clair que les essais ne m’ont pas aidé pour m’adapter. Mais la
dernière course a été bonne pour moi de ce point de vue, et nous
avons travaillé dans la bonne direction en Argentine et j’ai fini
par avoir de bonnes sensations avec la moto. Le fait est qu’il est
difficile de trouver deux ou trois dixièmes de seconde. »
La situation est assez
unique au championnat, car neuf pilotes différents sont montés sur
le podium lors des trois premières courses, et par conséquent les
points sont très éclatés sur l’ensemble du plateau. Ne pas faire
partie de ces neuf pilotes ne doit pas être une bonne nouvelle pour
vous, mais le fait que le championnat soit si ouvert et si long
cette année vous permet-il d’être un peu plus serein car vous
disposez sans doute de plus de temps pour régler vos problèmes et
être de nouveau compétitif ?
« De notre côté, la
situation est ce qu’elle est car pour le moment nous n’avons pas
encore vécu un weekend normal depuis la première manche. Ce qu’il
faut, c’est que je revienne au potentiel qui était le mien l’an
dernier. Cette année le niveau est très élevé, mais je pense que
dans cinq ou six courses nous allons voir certains pilotes se
dégager. Pour le moment c’est difficile de voir qui fait la
différence, mais je dirais que c’est la même chose lors de tous les
championnats au bout de seulement deux épreuves. De notre côté pour
le moment nous n’avons pas encore vécu de weekend normal cette
année, mais je pense que nous allons pouvoir émerger après cinq ou
six courses. »