Après son podium obtenu en Argentine la semaine dernière, Álex Rins va tenter de confirmer ce weekend à Austin, sur un tracé qui lui a bien réussi par le passé. Pour preuve, le pilote Suzuki est le seul à avoir réussi à priver Marc Márquez d’une victoire sur le circuit texan (il est vrai que son compatriote s’était piégé tout seul en abandonnant sur chute), en 2019.
Rins a répondu aux questions des journalistes en préambule du GP des Amériques, et nous vous retranscrivons ici l’intégralité de ses propos.
Álex, parlez-nous un peu de
vos attentes à l’approche de ce GP des Amériques…
«
Je suis vraiment très content qu’on embraye ici à Austin après
notre très bon weekend en Argentine. A chaque fois que nous sommes
venus ici nous avons été performants. La piste est vraiment sympa
même si de coutume il y a beaucoup de bosses, et on m’a dit que
même avec la nouvelle surface qu’ils ont apposée il en restait
encore quelques-unes. »
La dernière course en
Argentine vous a vu énormément progresser. Avez-vous pu identifier
ce qui vous a permis de franchir un cap ?
« Ce qui
est sûr, c’est que je veux rester à ce niveau, et même faire encore
mieux. Nous avons tenu différentes réunions avec l’équipe pour voir
comment nous pouvions aborder efficacement ce weekend. Nous allons
essayer de transposer ce que nous avons fait en Argentine ici à
Austin. »
La Suzuki dispose à présent
de bien plus de puissance que par le passé. Avez-vous eu
l’impression en Argentine que ce surplus de puissance avait été à
l’origine d’une plus grande usure des pneus en fin de course
?
« Franchement quand je regarde les données, je
me dis que je n’étais pas autant en souffrance que cela. Dans les
derniers tours j’étais même en train de rattraper Martín. Nous
étions un peu en difficulté mais pas plus que cela. Nous avons
beaucoup attaqué pour dépasser Luca Marini et Pol Espargaró et
ainsi pouvoir nous mêler à la lutte en tête de course avec Aleix et
Jorge, mais cela nous a pris plusieurs tours et nous avions dû
taper dans nos pneus pour en arriver là, et par conséquent je n’ai
pas été en mesure de me joindre à eux. »
Vous présentez un très bon
bilan ici, avec une quatrième place l’an passé et une victoire il y
a trois ans, en 2019. Par ailleurs, vous êtes à présent bien placé
au championnat. Pensez-vous avoir une bonne chance de faire une
bonne opération ce weekend sur ce circuit qui vous est favorable
?
« C’est possible en effet. Mener le championnat
n’est pas tout à fait notre objectif du moment, mais c’est vrai que
j’ai un bon passif ici. Ce tracé convient bien à mon style de
pilotage, mais il ne faut pas oublier que le niveau en MotoGP
s’accroît course après course, et par conséquent il est devenu très
difficile de prédire qui va pouvoir être aux premières loges. Notre
premier objectif sera donc déjà de nous frayer un chemin jusqu’en
Q2, le deuxième étant de se qualifier sur la première ou la
deuxième ligne de la grille. Je pense que nous avons les armes pour
faire cela. Le troisième objectif enfin est de finir la course sur
le podium. Notre situation est bien meilleure que celle de l’an
dernier, nous disposons d’une bonne moto et nous avons plus
d’expérience. Nous devons donc utiliser tout cela pour préparer ce
weekend. Quand on regarde bien, tout le travail que nous avons
accompli durant la présaison m’a permis de finir sur le podium au
terme de la dernière course. »
Pensez-vous que le retour de
Marc Márquez, qui est intraitable sur ce circuit, puisse changer la
donne ce weekend ?
« Il est clair que Marc va être
dans le coup en course. L’an dernier il n’avait pas été au top de
sa forme ici [le pilote Repsol Honda s’était élancé depuis la
troisième position sur la grille, une première pour lui à Austin où
il avait jusque-là systématiquement signé la pole-position], mais
lors de la course il avait vraiment su faire la différence, et
personne n’avait alors pu soutenir son rythme. Il est donc certain
qu’il va faire partie des gars à battre sur ce GP. »