L’avenir d’Augusto Fernandez en MotoGP est incertain après les signatures d’Enea Bastianini et Maverick Viñales par KTM. Avec ces deux grands noms rejoignant l’équipe, Fernandez se retrouve en quête d’un nouvel emploi, un an après que Fabio Di Giannantonio ait montré la voie à suivre dans une situation similaire.
Champion du monde Moto2, Augusto Fernandez a franchi les étapes logiques pour accéder au MotoGP, rejoignant l’équipe Tech3 d’Hervé Poncharal. En 2023, il a montré un engagement prometteur, malgré les défis posés par la blessure de Pol Espargaró au début de la saison à Portimao. L’équipe, évoluant sous la bannière GASGAS pour la première fois, a souffert de ce coup dur.
Pour 2024, Fernandez trouve une stabilité accrue, mais il doit également faire face à un coéquipier redoutable, Pedro Acosta. Acosta, déjà connu pour ses exploits en catégorie intermédiaire en 2022, a rapidement montré à son compatriote ce que signifie être un rookie performant en MotoGP.
Avec la confirmation qu’il doit faire ses valises après le dernier Grand Prix de 2024, Augusto Fernandez ressentira sans doute une combinaison de frustration et de soulagement. Soulagement ? Cela pourrait en effet se traduire par une amélioration de ses performances. Fabio Di Giannantonio est un exemple parfait de cette dynamique.
Augusto Fernandez : « en ce moment, je suis dans la pire situation »
Après une entrée difficile en MotoGP avec Gresini en 2022, et malgré un début de deuxième saison laborieux, Di Giannantonio a transformé un message de licenciement en un coup de fouet libérateur. La seconde moitié de sa saison 2023 a été brillante, couronnée par une victoire sensationnelle au Qatar.
Ce succès n’a pas été isolé. Lors des cinq dernières épreuves MotoGP de 2023, « Diggia » a assuré sa place dans l’équipe VR46 grâce à une série de performances solides. Rechargé par une nouvelle confiance en lui, il a su tenir tête à Marco Bezzecchi. Pour Augusto Fernandez, l’absence de pression de devoir surpasser son coéquipier Acosta pourrait raviver son désir de réussir en MotoGP. « En ce moment, je suis dans la pire situation », a déclaré Fernandezà Relevo à propos de sa mauvaise forme avant l’annonce de son remplacement. « Je sais que j’en ai beaucoup plus. Il reste plus de six mois. Alors… ça peut être de la torture. Je ne sais pas ce qui va se passer l’année prochaine, mais il nous reste six mois. Je ne me vois pas passer un si mauvais moment pendant tout ce temps. Nous devons donc essayer de puiser des forces et renverser la situation, car il y a beaucoup de bonnes informations provenant des autres pilotes que nous pouvons copier. Nous devons essayer de passer un bon moment pendant le reste de la saison et l’année prochaine, nous verrons où nous serons. Mais au moins, inversez la situation« .
La densité des performances en MotoGP, où une seconde peut séparer tous les pilotes lors des qualifications, montre à quel point les détails techniques et l’état mental peuvent faire la différence entre la lumière et l’ombre. Hervé Poncharal, le patron de Fernandez et Acosta, résume bien la situation : « on ne fait rien de mal et tout est pareil et pourtant le moindre détail fait la plus grande différence. » À Jerez, Acosta a réalisé un tour en 1’38,3 minutes, tandis que Fernandez était à 1’38,9. Six dixièmes de seconde séparent la promotion de la résiliation. Si Fernandez parvient à surmonter cette réalité amère du MotoGP, de nouvelles opportunités pourraient s’ouvrir à lui.
