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Jack Miller

Ducati a beau clamer qu’entre être chez Pramac ou en combinaison rouge, ce sera du pareil au même, techniquement et même financièrement parlant, il y a tout de même un vrai enjeu de carrière entre Jorge Martin et Enea Bastianini en vue de 2023. Un arbitrage va être fait, et annoncé au plus tard pour début septembre à Misano entre l’Espagnol et l’Italien pour succéder à Jack Miller au poste d’équipier de Pecco Bagnaia. Et dans l’évaluation, l’Australien met ses arguments dans la balance, avec cette mention qui pourrait bien compter dans l’élaboration du verdict final …

Jack Miller a beau être la victime de ce changement de cap de son employeur Ducati, qui l’exclut tout de même de son giron en raison de résultats jugés décevants, il n’en garde aucune rancœur. Il l’a déjà signifié : il quittera l’usine de Borgo Panigale le cœur léger et il offrira tout ce qu’il pourra donner jusqu’à la fin de l’aventure. Attentive, la marque le considère toujours, au point de lui soumettre ses dernières évolutions. Qui pourraient pourtant être autant d’informations pour sa future destination qui est KTM.

Le dévouement du triple vainqueur en MotoGP est tel qu’il donne même ses appréciations sur ses remplaçants attendus pour aider à la décision qui doit déterminer qui, de Jorge Martin ou d’Enea Bastianini prendra ses quartiers. Par exemple, sur l’Italien, il prévient que le choisir, c’est intégrer un pilote au style bien particulier, ce qui entraînera des conséquences dans la future organisation du travail au sein du team…

Enea Bastianini, Jack Miller, Francesco Bagnaia, Monster Energy British Grand Prix

Jack Miller : « Enea Bastianini utilise son corps de manière très étrange mais efficace« 

Sur Speedweek, on lit ainsi : « Enea Bastianini a un style de pilotage complètement différent et il est beaucoup plus petit que moi en termes de stature. Ça l’aide beaucoup. Mais la façon dont il contrôle la moto est également remarquable. Il utilise son corps de manière très étrange mais efficace. Il ne glisse jamais sur la moto. Il ne se tient jamais debout, ça l’aide beaucoup. Mais Enea roule complètement différemment de moi. Cela ne fonctionnerait pas si je copiais ou imitais son style de conduite ».

Il ajoute même : « si je savais ce qu’Enea fait de mieux, je l’imiterais. Il pilote très bien. Lorsqu’il me dépasse, son style extraordinaire attire mon attention. Il est assis très au centre de la moto, la tête largement inclinée vers l’intérieur du virage. Sa moto bouge sous lui, ça se voit, mais ça marche pour lui, il reste vraiment concentré et calme. Et bien sûr, c’est un homme de poche, un petit gars. C’est pourquoi il est très rapide dans les lignes droites ; cela ne peut être contesté. Le faible poids l’aide à effectuer des changements de direction rapides. Si vous devez soulever et abattre 10 kg de plus à chaque fois, c’est physiquement exigeant ».

Sur ce plan, il faut rappeler les mensurations qui opposent Jack Miller et Enea Bastianini. Le premier fait 1m73 pour 64 kilos alors que le second fait 1m68 pour aussi 64 kilos… Jorge Martin fait 1m68 pour 62 kilos et Pecco Bagnaia fait 1m76 pour 67 kilos. Des considérations qui entrent dans la réflexion des décideurs, le WSBK l’ayant démontré avec le retour d’Alvaro Bautista aux mensurations quasi identique à son équipier Rinaldi, mais au talent plus affirmé.

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