Taka Nakagami fera partie a priori de la charrette des condamnés que Honda constitue en ce moment comme pour tenter d’exorciser son marasme actuel qui place cette période en MotoGP comme la pire de son histoire à ce niveau de la compétition. Le Japonais ne démérite pourtant pas, donnant de sa personne et de sa réputation pour sauver celle d’un employeur qui est le premier constructeur mondial, et qui ne lui sera pas reconnaissant.
Taka Nakagami est comme le reste des pilotes en RC213V, Marc Marquez excepté. Il souffre le martyr sur une Honda qui arrive à même se muer en instrument de torture lorsque les températures ambiantes deviennent caniculaires. Sinon, c’est le salaire de la peur que l’on touche au HRC. Le Japonais explique clairement et c’est édifiant : « le week-end dernier a été un désastre pour Honda », commence Nakagami. « Je suis tombé et deux problèmes techniques ont entraîné des abandons. Ce n’est pas agréable de voir Honda être le dernier du classement ».
Taka Nakagami : « pour compenser, dans les dernières courses, j’ai toujours dû agir au-delà de la limite«
« Je pense que Honda comprend que nous devons essayer quelque chose ou changer quelque chose. Nous perdons notre chemin » dit-il. « Nous avons un problème, mais personne ne sait ce que nous devons changer. Ce week-end, à Assen, nous ne pourrons pas le changer. Mais Honda a cinq semaines en été ».
Nakagami fait aussi cet état des lieux du projet RC213V en MotoGP: « le moteur est bon. Le châssis et l’aérodynamisme nous posent des problèmes. Tous les autres constructeurs s’améliorent, mais nous n’avons fait aucun progrès depuis l’hiver », a-t-il précisé. « L’écart se creuse, donc ce n’est pas facile de finir dans le top 10. Nous manquons d’équilibre. On manque d’adhérence sur le pneu arrière. L’entrée et la sortie des virages font partie des zones problématiques. Nous devons compenser cela sur les freins au milieu du virage, il est donc très facile de tomber sur la roue avant. Dans les dernières courses, j’ai toujours dû agir au-delà de la limite ». Et si cette fin de contrat était en fait une libération pour Nakagami ?