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Suzuki

Suzuki a inspiré le respect l’an dernier avec un Joan Mir Champion du Monde et des titres constructeurs comme équipes ratés de peu. Mais après huit Grands Prix cette saison la firme d’Hamamatsu enthousiasme moins, même si la régularité de son tenant du titre lui permet de rester à flot. Reste qu’avant ce Grand Prix des Pays-Bas à Assen, on constate que la GSX-RR est la seule machine de pointe à ne pas avoir encore gagné cette année. La bonne idée serait de le faire ce dimanche afin de passer un bon été jusqu’aux retrouvailles en Autriche en août. Mais à écouter Joan Mir, rien ne sera plus compliqué…

En huit manches, le MotoGP a montré la grande compétitivité de tous ses acteurs. Ainsi, Ducati peut se réjouir de faire des tirs groupés et revendiquer deux victoires avec son officiel Jack Miller. La Yamaha est bien menée par Fabio Quartararo leader du championnat avec trois succès, tandis que la manche inaugurale a été enlevée par son équipier depuis méconnaissable Viñales. KTM est en plein renouveau et s’abonne aux podiums depuis le Mugello, jusqu’à concrétiser en Catalogne. Et puis il y a Honda, qui, quoi qu’il arrive, aura sauvé l’honneur dans cette première partie de campagne grâce à son maître Marc Marquez dans son fief du Sachsenring…

Si l’on part du principe qu’avec Aprilia on peut largement se satisfaire des accessits, force est de constater que les déçus se trouvent chez Suzuki. Pas une victoire à se mettre sous la dent et un podium seulement pour son fer de lance Joan Mir, Champion du Monde en titre… Et aussi assez critique. Lors de la dernière joute sur le Sachsenring, le Majorquin n’a pu que constater son impuissance, ce qui lui donne l’occasion d’haranguer une fois encore ses troupes.

Car la moto semble avoir atteint un pic technique qui semble difficile à améliorer dans le reste de la saison : « nous avons une moto dont la base est bonne. Le point est qu’au Sachsenring, nous avons pu constater qu’en accélération on perdait beaucoup. Dans le secteur 4 je perdais tout ce que j’avais gagné sur le reste de la piste, cela m’obligeait à me forcer sur le reste de la piste en surchauffant le pneu avant ».

Cette introduction faite, Joan Mir envoie sa liste de course à Hamamatsu : « Suzuki sait que nous sommes les seuls à ne pas avoir le dispositif « holeshot device », qui vous donne un avantage en accélération. C’est sûrement quelque chose qui devrait nous amener à être sur un pied d’égalité avec les autres. Et à partir de là, il faut continuer à faire évoluer la moto sous d’autres aspects. Il faut tout bien analyser pour comprendre pourquoi sur un circuit comme le Sachsenring on a eu autant de mal et pourquoi la moto n’a pas fonctionné ».

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Mir : « Suzuki est très conscients que la moto doit être améliorée »

Mir reste néanmoins diplomate : « ils sont très conscients que la moto doit être améliorée et cela me rend très heureux de voir que Suzuki veut la même chose que moi. Ils veulent se battre pour un titre à nouveau ». La vérité est que Mir n’est pas dans une position aussi confortable que ça : « il est clair que nos adversaires sont meilleurs que nous, surtout dans les dernières courses. On a vu qu’il fallait progresser, sans être mal placé, il fallait être constant et être sur le podium à chaque course. Je pense que je suis meilleur que l’an dernier, donc je suis convaincu que si nous nous améliorons un peu, nous serons là où nous devons être ».

Avant la pause estivale qui permettra à Suzuki de faire ses cahiers de vacances sur la GSX-RR, Joan Mir espère tirer du rendez-vous à Assen le meilleur parti possible : « c’est important » précise-t-il. « Notamment pour nous relancer un peu au classement, ne pas perdre de points et essayer de revenir par rapport à Ducati et Yamaha. Assen doit être un bon circuit pour y arriver. Je vais essayer de tout donner et le package que nous avons peut s révéler assez bon sur ce tracé ».

Comme l’a confirmé le champion du monde lui-même, la moto ne parvient pas à tirer le meilleur parti des pneus, en particulier des composés plus durs, que la GSX-RR n’apprécie pas. Le moteur n’a pas non plus progressé comme prévu. Le fait est que, jusqu’à présent, Suzuki a déçu les attentes que l’on est en droit d’espérer d’une équipe championne du monde. Joan Mir, serre les dents, et reste accroché au top cinq du classement, même si les 46 points de retard commencent à inquiéter…

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