Stefan Bradl

A une période où d’aucuns qui connaissent bien la maison Honda prédisent que des têtes vont tomber, cette constance dans la colère et l’indignation du pilote test Stefan Bradl sur la situation de ses employeurs lui fait quelque part honneur. L’Allemand a encore marqué dans sa chair et son esprit le calvaire vécu lors de son Grand Prix national de la semaine dernière. A Assen, il en a remis une couche, montrant ainsi que, cette fois, chez Honda, l’heure était vraiment plus grave que tout ce a été vécu jusqu’à présent…

Stefan Bradl arrive à Assen avec les stigmates de son calvaire subi sur son Sachsenring le week-end écoulé. Victime de brûlures à la main et au pied il explique : « les brûlures sur mon pied droit ont bien cicatrisé. Le traitement et la pommade pour brûlures ont aidé. J’ai eu de la chance qu’il n’y ait pas d’ampoules. En conséquence, les blessures ont cicatrisé plus rapidement ». A mi-parcours du Grand Prix d’Allemagne, les douleurs sont devenues insupportables pour le pilote tests Honda qui a serré les dents jusqu’à la ligne d’arrivée, terminant 16e à 52 secondes du vainqueur.

Il ajoute sur cet incroyable phénomène : « c’est du fait du carénage et parce que l’échappement sort à droite à l’arrière », a déclaré Stefan Bradl. « Le problème est bien connu, et pas seulement depuis hier. C’est pourquoi c’est dommage que nous ayons été si gravement touchés en course à cause de cela. Dommage que cela se reproduise, bien que ce problème ait été signalé dans le passé » fulmine celui qui remplace Marc Marquez durant sa convalescence.

Bradl espère un nouvel aérodynamisme et une nouvelle ventilation pour sa Honda d’usine pour les futures courses chaudes car « le fardeau imposé aux pilotes Honda au Sachsenring était inacceptable » dit-il. Malheureusement, Honda ne peut plus homologuer une mise à jour de son carénage puisqu’un changement a déjà été apporté à l’aérodynamique depuis Doha. Mais Bradl renvoie les ingénieurs japonais à leurs chères études : « vous devez toujours aller dans la soufflerie et voir si vous pouvez essayer de trouver des solutions ».

MotoGP, Stefan Bradl

Stefan Bradl : « c’est humainement inacceptable, vous ne pouvez pas piloter une MotoGP comme ça« 

« Les conditions au Sachsenring étaient exceptionnelles, les autres pilotes ont également souffert des températures élevées », développe Bradl. « Néanmoins, la pression exercée sur les pilotes Honda était inacceptable. J’ai aussi communiqué cela si clairement, parce que c’était humainement insupportable. Bien sûr, en tant que pilotes MotoGP, nous sommes loin d’avoir un travail normal. Et j’ai fait des courses chaudes, aux Huit Heures de Suzuka, à Sepang, à Buriram. C’était en fait insupportable là aussi, mais j’étais toujours capable de bouger mes mains et mes pieds là-bas pour pouvoir encore piloter la moto correctement. On souffre tellement qu’on ne peut pas se concentrer sur le pilotage et le contrôle de la moto ».

« C’est pourquoi je me suis plaint. Les Japonais doivent voir cela et agir en conséquence. Parce que c’est humainement inacceptable. Vous ne pouvez pas piloter une machine de course MotoGP comme ça » termine l’Allemand qui parle tout de même du premier constructeur mondial.

En course au Sachsenring : Stefan Bradl (6) devant Remy Gardner (KTM)

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