Cette saison, Fabio Quartararo n’aura pas été le seul à avoir mené un Grand Prix en tant que débutant en MotoGP. Son ancien équipier en Moto3 Joan Mir, et à présent officiel Suzuki, l’a rejoint dans cette performance à Assen. Même si ce n’était que pour quelques virages et que cette responsabilité lui a fait quelque perdre ses moyens. Mais l’Espagnol compte bien revivre ça ce week-end au Sachsenring.
Tout avait bien commencé pour Joan Mir dans ce Grand Prix des Pays-Bas. Dans le sillage de son leader Álex Rins qui menait les débats, il se concentrait sur cette Suzuki pour prendre son rythme et gérer ses pneus. Mais après seulement eux tours, Joan a perdu ce précieux point de Mir. Propulsé en tête par les événements, il avoue avoir perdu de sa concentration : « Rins était tombé au virage 9 et je me suis retrouvé dans le même virage. J’ai fait les deux courbes à droite et au virage 12, qui se passe à plus de 200 km / h, j’ai perdu l’avant de la moto et au virage 15, j’ai fait une faute. Alors j’ai pensé : « je dois me calmer, je ne vais pas faire deux tours ! » » a déclaré l’Espagnol.
« J’étais nerveux, plus par peur que par autre chose, mais il y avait un peu de tout » admet le Majorquin. « Je me souviens qu’en 2016, lorsque j’ai débuté en Grand Prix, la première course que j’ai dirigée était du genre « vous êtes le bienvenu! ». Ensuite, j’ai eu Fenati derrière moi, Navarro… Et maintenant, j’ai Márquez, Viñales… Eh bien, vous êtes un peu plus nerveux parce que le niveau monte ».
Une fois calmé, il s’est mis en embuscade afin de porter plus tard l’estocade. Mais le plan ne s’est pas déroulé comme prévu : « le choix d’une gomme tendre à l’avant et d’un dur à l’arrière était risqué. Il n’était pas clair que l’on puisse finir la course dans de bonnes conditions. Au début j’ai suivi Álex car j’avais besoin de son expérience de la moto et de sa gestion des pneus. Je me suis mis derrière les trois premiers et j’étais assez à l’aise, mais je me suis dit que si je maintenais ce rythme, mes pneus ne tiendraient pas plus que quelques tours ».
« Alors j’ai ralenti. Les Ducati m’ont passé et je suis resté avec elle en économisant ma gomme. Sur ce tracé, vous pouvez faire ça en prenant l’aspiration ». Il était sixième. Puis Crutchlow et Morbidelli sont arrivés tandis que, devant, Quartararo baissait de rythme. « Je me suis dit que c’était le moment d’essayer d’aller le chercher. J’ai attaqué, mais après deux tours, mes pneus étaient morts. Sans doute à cause du début de course trop rapide ».
« Je pense que j’aurais pu terminer quatrième cette course, mais ce n’était pas possible : la gomme était terminée et c’est quelque chose qui m’a beaucoup affecté, car j’ai perdu deux secondes par tour » a déploré Joan. « Ici les courses sont très longues. J’ai d’abord eu quelque chose de plus que les autres, puis moins, puis encore… C’était comme des montagnes russes. Mais après ce week-end, même après le test de Montmeló, nous avons déjà fait un pas en avant et nous avons toujours été devant » a déclaré Joan Mir, confiant.
D’autant plus que le prochain rendez-vous est au Sachsenring dès ce week-end : « c’est une piste où j’ai déjà gagné et où j’ai failli remporter la victoire l’an passé, en Moto2. C’est donc une bonne piste pour moi. Je ne sais pas pour la moto. On verra. Mais ça peut être un bon rendez-vous pour nous ».
Le meilleur résultat en Grand Prix sur une MotoGP est une sixième place en Catalogne et il s’est classé huitième à Assen. Il est 14e au championnat et second des rookies, derrière Quartararo.
MotoGP Assen J3 : classement