Aleix Espargaró pensait avoir sauvé les apparences dans cette première journée du Grand Prix des Pays-Bas à Assen, où il s’est vu second sur la feuille des temps de la FP2. Pourtant, rien n’avait été simple après une FP1 humide, dont il avait à redire sur les conditions de sécurité, et une FP2 perturbée par un souci technique, qui a peut-être été à l’origine de la déconcentration de son équipe qui a amené à cette bévue, débouchant sur un préjudiciable déclassement. Tout est à refaire pour le second championnat qui devra en passer par la Q1 si la FP3 n’offre pas des conditions météo favorables…
De second, Aleix Espargaró est passé dernier du classement du Grand Prix des Pays-Bas au terme de sa première journée du vendredi. Les commissaires ont constaté en effet que sa RS-GP fonctionnait avec un spoiler d’eau arrière tout en utilisant des pneus slicks sur les roues avant et arrière, ce qui est une violation de l’article 2.4.4.7.10.e du FIM MotoGP World Règlement du championnat.
Avec le dernier run d’Espargaró annulé dans son intégralité, il perd le temps de 1’33.452 qu’il a établi sous le drapeau à damier et il se retrouve comme le seul pilote dans le peloton sans temps au tour officiel sur un pneu slick. Il reste seulement crédité de son temps au tour le plus rapide de 1’41.360 qu’il a enregistré lors de sa préstation précédente, alors qu’il était en pneus pluie.
Aleix Espargaró n’a pas commenté sur le vif cette issue, mais il a signalé : « nous avons eu un problème avec la moto qui n’a démarré qu’à six minutes de la fin. Je n’ai pu faire que trois ou quatre tours et, malgré cela, j’ai terminé deuxième dans presque le même temps que le tour le plus rapide de l’an dernier. C’était un problème de connecteur de pompe à essence. Nous avons dû changer de réservoir et cela nous a pris huit minutes et je ne m’attendais pas à être aussi rapide ». Mais pour rien…
Cependant, puni pour une raison technique, Aleix Espargaró n’oublie pas la direction de course pour sa gestion de la FP1 accomplie sous la pluie, pour parler sécurité : « 100 %, c’était un drapeau rouge. C’était un drapeau rouge complet, pendant au moins 15 minutes. J’ai eu de l’aquaplaning dans au moins quatre parties de la piste. Je me suis arrêté au box parce que je ne voulais pas tomber. Dans la ligne droite, je faisais de l’aquaplaning, dans les virages 8/9 il y avait beaucoup d’aquaplaning et dans le fond du circuit ».
Aleix Espargaró : « quand il s’arrêtera de pleuvoir, je sortirai parce que je ne veux pas me suicider«
Il ajoute : « ça me donne l’impression que, parfois, on laisse les drapeaux rouges à la maison. Je me suis arrêté dans les stands et j’ai dit à mon équipe : ‘Quand il s’arrêtera de pleuvoir, je sortirai parce que je ne veux pas me suicider’. Pour moi, avec les conditions des premiers essais libres ce n’était pas possible de courir, impossible ». Puis il se souvient qu’il faut y aller doucement avec la direction de course depuis le « Nakagamigate » du Grand Prix de Catalogne qui a amené à recadrage de Dorna sur les commentaires à faire sur les officiels… « Avec tous les incidents qu’il y a eu de la part de nombreux pilotes qui n’ont amené aucune réaction, aucune amélioration, alors je ne vais plus m’énerver ».
Au sujet de cette FP1, Oliveira et Mir ont confirmé les conditions dantesques tandis que Fabio Quartararo a aussi évoqué la question de la sécurité. Mais le commentaire le plus terre à terre est venu de Jack Miller, qui a par ailleurs accompli la meilleure performance au cours de cette séance : « l’adhérence est nettement meilleure qu’avant ici sur le mouillé. Je pense que vous pouvez le dire d’après le nombre peu élevé d’accidents et les temps qui étaient vraiment rapides. Je veux dire, en fin de compte, chacun a son propre bon sens. Si vous voulez sortir et y aller, sortez et allez-y. Si vous ne le faites pas, allez-vous asseoir dans la box ». Un point de vue qui se défend aussi…
MotoGP Assen J1 : chronos
Crédit classement motogp.com
