Joan Mir se dépouille sur une Honda qu’il doit découvrir et faire sienne dans un temps record alors qu’elle s’est refusée jusqu’à présent à tout le monde, Marc Marquez excepté, mais ce dernier sait comment la forcer. Au Portugal, il a montré quelques fulgurances intéressantes, notamment le vendredi, avant de glisser au-delà du top 10. Il a cependant beaucoup appris et aura à cœur de montrer qu’il a bien potassé ses leçons à Termas de Rio Hondo ce week-end. Il a la motivation adéquate pour réussir, pour l’instant…
Joan Mir sera, pour ce Grand Prix d’Argentine, seul dans le box Repsol Honda aux avocats mobilisés dans une procédure d’appel concernant la sanction infligée à son pilote Marc Marquez, forfait pour cause de blessure. Le Champion du Monde 2020 de MotoGP n’aura donc pas à ses côtés celui qui est pour l’instant plus une référence qu’un concurrent interne : « Marc travaille avec cette moto depuis de nombreuses années, avec Alex Rins nous venons d’arriver et nous sommes différents dans le pilotage et dans l’utilisation de l’électronique. Il a tout de suite compris ce qui pouvait marcher. J’apprends de lui. Ça se passe comme ça quand tu as un coéquipier fort » commente le Majorquin sur cette absence.
Cependant, il a aussi beaucoup appris par lui-même au Portugal : « il est important de comprendre le véritable potentiel de la moto, car nous avons des problèmes en course. J’ai beaucoup appris à Portimao, avec 25 tours de suite on peut comprendre comment fonctionnent la moto, l’électronique, les pneus et c’est ce que je voulais. Je pense que nous avons un bon potentiel, même si nous n’avons pas pu le montrer au Portugal ».
Joan Mir : « nous sommes plus proches d’être là où nous voulons être que vous ne le pensez«
Joan Mir a identifié le point faible de sa machine : « nous ne faisons pas bien fonctionner les pneus, surtout l’arrière, ça patine trop. Quand tu sors pour quelques tours, comme dans les essais, tu ne le remarques pas et c’est pour ça que je suis sûr qu’on va faire un pas en avant ». Une certitude qu’il explique ainsi : « je ne me sens pas si mal, honnêtement. Nous n’avons qu’à franchir la dernière étape, qui est celle qui fait la différence, mais nous ne sommes pas loin d’y parvenir ». Et il assure même : « nous sommes plus proches d’être là où nous voulons être que vous ne le pensez ».
Cependant, même s’il entrevoit comme une lumière au bout du tunnel, le délai de sa sortie ne devra pas trop se faire attendre… « Cette saison, nous avons beaucoup de choses à faire, nous faisons constamment évoluer la moto et je ne sais pas à quoi m’attendre : je pourrais aller très bien ou avoir du mal. Nous n’en sommes qu’au deuxième Grand Prix et j’ai encore envie de faire quelque chose de bien, peut-être que si je continue à galérer en milieu de saison je vais perdre la motivation, mais pour l’instant j’en ai beaucoup » termine Joan Mir sur GPOne.