Joan Mir avait réussi à se mettre en valeur dès le premier Grand Prix de l’année en terminant huitième au Qatar, mais surtout premier du carré d’as des rookies 2019 en devançant Fabio Quartararo, Miguel Oliveira et Francesco Bagnaia. Sa précocité en MotoGP suscitait l’admiration tant des aficionados que de ses adversaires et l’on attendait de lui en Argentine monts et merveilles.
Sa quinzième place de la première journée, à 0.7 du leader Andrea Dovizioso, ne suscita qu’un enthousiasme limité. Moyennement satisfait, Mir estimait que « Ce fut une journée difficile avec beaucoup de travail à faire en termes de réglages, et je suis encore en train de m’habituer à la MotoGP ici. Samedi, nous vérifierons les différentes options de pneus et en préparerons davantage pour la course. Je ne suis pas si loin du sommet mais je dois encore progresser ».
Cette fameuse progression du samedi ne vint pas, hélas, car Mir réalisait le dixième-septième temps à l’issue de la FP3 en 1’39.615. En qualification, c’était la catastrophe pour Mir avec seulement le neuvième temps de la Q1, en 1’39.605 à 0.541 du leader Takaaki Nakagami. Joan se retrouvait ainsi sur la dix-neuvième place sur la grille de départ, mais à peine 0.2 derrière son équipier Álex Rins, en seizième position au classement général des qualifications.
« J’ai eu du mal à trouver les bons réglages ce samedi, expliquait Mir. Mes réglages de base sont bons mais je n’éprouve pas beaucoup de plaisir à faire des tours rapides. Commencer si loin sur la grille rendra les choses difficiles, mais je suis sûr à 100% que nous pourrons toujours faire une bonne course ».
Suzuki supportait avec cette illustration son pilote rookie sur les réseaux sociaux :
Le dimanche lors du warmup matinal, Mir réalisait la quatorzième performance en 1’39.977, à 0.881 du leader Marc Márquez. Le plus rapide à s’élancer lors de l’extinction des feux de départ du Grand Prix était Marc Márquez devant Andrea Dovizioso, Jack Miller et Valentino Rossi. Joan Mir bouclait le premier tour en seizième position, derrière Tito Rabat.
Alors que Cal Crutchlow était pénalisé pour avoir anticipé le départ, Márquez menait largement avec plus de trois secondes d’avance sur Dovizioso, Miller, Rossi et Morbidelli. Márquez accroissait son avance à presque cinq secondes, tandis que Dovizioso résistait pour la deuxième place à Rossi, Morbidelli, Miller et Petrucci. Joan Mir occupait la dix-septième lace à 19 tours de la fin.
Marquez menait largement alors que la lutte pour la deuxième position était serrée entre Rossi, Dovizioso, Morbidelli, Miller, Petrucci et Viñales. Mir passait dix-huitième. A 14 tours du drapeau à damier, Mir avait devant lui Johann Zarco et Jorge Lorenzo. Márquez accroissait son avance à plus de huit secondes.
Joan Mir avait du mal et se faisait doubler par Syahrin et Bagnaia. Il occupait alors la dix-huitième position. Mais il perdait encore deux places et se retrouvait vingtième et dernier derrière Iannone et Crutchlow à 6 tours de drapeau à damier.
A 5 tours de la fin, Joan Mir abandonnait définitivement à son stand. Finalement Marquez l’emportait devant Rossi, Dovizioso, Miller et le coéquipier de Mir, Álex Rins.
Selon Joan Mir, « Nous sommes encore en train de vérifier ce qui est arrivé aujourd’hui, mais je ne me sentais pas bien avec l’arrière dès le début de la course. J’ai pris un bon départ et quand j’étais derrière Álex, j’étais prêt à essayer de l’accompagner dans le peloton.
« Il aurait été bon d’apprendre de lui et de travailler ensemble. C’est la première fois de ma carrière que j’abandonne aux stands, mais j’ai vraiment ressenti quelque chose d’étrange à l’arrière ».
Résultats du Grand Prix :
Classement provisoire du Championnat du Monde :
Vidéo : Le GP du Qatar en caméra embarquée :
Vidéo : Le GP du Qatar vu par Suzuki :
Photos © Suzuki Racing