Qualifié en troisième position sur la grille, Luca Marini espérait sans doute obtenir un meilleur résultat en Argentine. Malheureusement pour le pilote italien, celui-ci a souffert d’un manque de grip à l’arrière de sa machine et n’a pu faire mieux que 11e à l’arrivée.
Le pilote de l’équipe VR46 est revenu sur sa prestation auprès des journalistes après la course, et nous vous retranscrivons ici l’intégralité de ses propos.
Luca, pouvez-vous revenir
sur votre course ici en Argentine ?
« Je ne suis
bien entendu pas satisfait de mon résultat. Dès le warm up j’ai
compris que la course allait être difficile, car je n’ai jamais été
rapide avec les pneus usés. Nous avons eu une grande différence de
performance entre les pneus neufs et les pneus usés. Au début de la
course j’étais assez à l’aise même si je sentais déjà que je
n’avais pas suffisamment de grip à l’arrière. Mon point fort en
course a été les freinages en entrée de virage. Je suis très
content de cela car c’est quelque chose sur quoi j’ai beaucoup
travaillé depuis l’an dernier. C’est toujours une bonne chose
d’être fort dans ce domaine, car c’est nécessaire en MotoGP pour
être performant. Le problème est que j’ai perdu trop de temps en
milieu et sortie de virage durant toute la course. J’ai essayé
d’attaquer au début, car je voulais rester le plus possible avec le
groupe de tête et acquérir de l’expérience de la sorte. J’ai eu pas
mal de batailles avec de nombreux pilotes. La course a été
difficile, mais j’ai tout de même essayé de finir celle-ci à une
bonne position pour marquer le maximum de points, mais au final je
n’avais pas la vitesse nécessaire pour faire une bonne course
aujourd’hui. Cependant, il y a tout de même pas mal de choses
positives à retenir de ce weekend : mes sensations ont beaucoup
progressé, mais le souci est que nous avons trop de problèmes avec
notre rythme de course, et ce depuis la manche inaugurale au Qatar.
Il me manque du grip à l’arrière, et c’est quelque chose de
difficile à gérer avec l’électronique. Je pense néanmoins que nous
travaillons dans la bonne direction. »
Vous avez livré de
nombreuses batailles durant la course. Avez-vous appris des choses
à cette occasion ?
« Pour la première fois j’ai eu
la sensation que j’avais le même niveau que les autres pilotes, qui
plus est dans des conditions sèches. C’est une bonne chose, car
nous n’avions pas eu beaucoup de temps avec ce weekend écourté pour
travailler sur notre rythme de course. Il nous manque encore un
petit quelque chose en course, mais je pense que nous allons dans
la bonne direction et que ça ne va aller que de mieux en mieux. Mes
sensations progressent à chaque fois, ce qui est une bonne chose
car j’ai commencé vraiment loin en début de saison, et j’avais
beaucoup de problèmes. Mais là c’était mieux, notamment dans les
phases de freinage comme je l’ai dit, et j’ai pu ainsi me mesurer à
des pilotes tels que Pecco Bagnaia qui est réputé pour être un gros
freineur. J’ai réussi à lui résister, et donc c’est vraiment
bien. »
Il semble que Jack Miller a
rencontré beaucoup de soucis avec ses sensations sur l’avant. De
votre côté vous nous expliquez que vous avez manqué de grip à
l’arrière. Quelle étape devez-vous donc franchir pour obtenir la
moto que vous souhaitez ?
« Il y a plusieurs
choses que je souhaiterais améliorer. Il y a bien sûr eu ce
problème de grip, qui constitue mon problème principal car lors de
mes time attack j’ai souffert de beaucoup de patinage. J’ai pu
également constater qu’avec des pneus usés, tout se passe mieux.
J’aimerais également avoir un peu plus de vitesse et d’accélération
dans les lignes droites. Ducati travaille beaucoup sur cela, et je
suis sûr que cela ira mieux sur ce point lors des prochaines
courses. Je pense aussi qu’on peut gérer de meilleure manière
l’usure du pneu arrière, en travaillant sur les réglages, sans
compter l’électronique qui n’est pas encore tout à fait à mon
goût. »