MotoGP Argentine J3 Débriefing Johann Zarco (Ducati/2) : « j'espère que mon tour arrivera cette année ! » (Intégralité) (+ Vidéo)

La conférence de presse à l’issue du Grand Prix MotoGP d’Argentine 2023 à Portimão a accueilli Marco Bezzecchi, Johann Zarco et Álex Márquez.

La semaine dernière, le pilote Pramac a terminé 4e du Grand Prix du Portugal en doublant quatre pilotes lors des deux derniers tours et aborde l’Amérique du Sud avec un objectif élevé. Ce dimanche, sa remontée a été encore plus fructueuse, puisqu’il termine 2e. La prochaine ?

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.

Johann, comment expliquez-vous votre deuxième partie de course alors qu’à un moment vous aviez neuf secondes de retard sur Alex Márquez ?
Johann Zarco : « j’étais très concentré, même au début, car je croyais qu’avec ces conditions j’avais une chance d’être sur le podium, ou même de penser à la victoire. Le départ a été bon, le premier virage a aussi été plutôt bon pour moi, mais ensuite, durant les huit ou neufs premiers tours, les autres avaient un meilleur rythme que moi. J’ai essayé de me battre mais c’était dur de garder la position car j’ai parfois commis quelques erreurs. Ensuite, les sept premiers pilotes se sont échappés assez vite, mais à partir peut-être de la mi-course, j’ai commencé à avoir une différence avec les autres et j’ai pu voir qu’ils avaient davantage de problèmes d’adhérence à l’arrière et que je pouvais avoir un meilleur rythme. J’ai donc commencé à revenir. Tout le contrôle était bon et j’ai essayé de ne commettre une erreur. Mais c’était dur de penser au podium car à 11 tours de la fin je ne pouvais même pas voir les gars du podium : j’étais toujours à la sixième ou septième place. Mais ensuite, je suis resté concentré et il est très heureux que nous n’ayons eu aucun tour en moins, car j’ai juste eu le temps de rattraper Morbidelli à deux tours de la fin, et Alex dans la dernière ligne droite avant le virage 5. Je suis donc très heureux et cela faisait longtemps que je n’étais pas monté de nouveau sur le podium. C’est une bonne deuxième place et nous savons ce que nous devons améliorer pour pouvoir penser à la victoire. C’est le même problème sur le sec, mais sur le mouillé je peux faire plus de différence à la fin. J’espère donc que j’aurais cette amélioration des la prochaine course : nous travaillons dur là-dessus, et dès que nous l’aurons obtenue je pense que j’aurais une chance d’apprécier d’autres podiums. »

Pouvez-vous expliquer en quoi vous étiez plus fort dans la deuxième partie de course ?
« C’était drôle parce que la télévision italienne m’a dit que j’avais eu une bonne stratégie en attendant au début et en revenant fort sur la fin : mais je leur ai dit que je n’attendais pas au début (rires) ! Il y a une façon ; quand il y a une bonne adhérence sur la piste mouillée, les autres pilotes peuvent vraiment avoir une très bonne motricité quand ils inclinent la moto, moi je suis un peu plus à la limite dans ce domaine mais quand ils rencontrent une adhérence peu plus basse, comme je relève plutôt bien la moto je peux une accélération très forte. C’est donc une sorte de yo-yo, mais quand il y a de l’adhérence sur la piste, le pneu arrière s’use vraiment rapidement et c’est pourquoi je peux avoir cet avantage à partir de la mi-course. J’ai ensuite presque le temps de revenir : nous avons eu la même situation en Indonésie, et en Thaïlande également l’année dernière. Mais en Thaïlande, j’ai manqué de confiance en début de course alors qu’aujourd’hui j’ai été plutôt confiant. Et heureusement, parce que si je n’avais même pas été confiant, je serais parti dans les derniers.
C’est donc globalement bon et il faut juste que je continue à attaquer, car un bon résultat comme ça procure une très bonne motivation. Et félicitations à Bezzecchi, car j’étais à la cinquième position, il y avait trois gars devant moi et je me suis dit » OK, mais si je double ces trois gars, je serais deuxième. Mais où est le premier ? « (Rires). Je me suis même demandé s’il n’y avait pas une erreur sur mon tableau de bord, car ils me montraient P5 mais il y avait peut-être une erreur. Il a été fantastique ! J’ai pu le voir dans le dernier tour, mais il était quatre secondes devant. Il a fait un travail fantastique, et comme il l’a dit, il a été fort dès le début de week-end. Félicitations à lui et j’espère que mon tour arrivera cette année ! »