Joan Mir a terminé à la quatrième place du GP d’Argentine, au terme d’un weekend solide qui l’a vu progresser au niveau du grip avec sa Suzuki. Le pilote espagnol a répondu aux questions des journalistes à l’issue de la course, et nous vous retranscrivons ici l’intégralité de ses propos.
Joan, la piste s’est un peu
améliorée aujourd’hui, mais n’avez-vous pas été tout de même
handicapé par le manque de grip en virage, dont est
particulièrement friande la Suzuki ?
«
C’est vrai que nous sommes plus à l’aise dans les longs virages
rapides, où nous pouvons plus facilement gérer les gaz, plutôt que
dans les enchaînements de type « stop-and-go » où nous
avons un peu plus de mal. Mais sur cette course nous avons
progressé sur le fait de trouver du grip sitôt que nous ouvrons les
gaz. Nous ne sommes pas encore au niveau que nous voulons, mais
nous nous en rapprochons. »
Les bosses sont-elles
vraiment si difficiles à gérer que cela ici ?
« La
situation a été un peu meilleure dimanche que samedi, et
franchement je ne sais pas pourquoi car les bosses sont toujours
là, mais nous avons un peu plus de gomme sur la piste donc cela
améliore un peu la situation. C’est une situation qui s’est déjà
produite par le passé, comme lors des FP1 à Austin l’an dernier où
ce fut un véritable désastre. »
Pensez-vous que vous auriez
pu obtenir un meilleur résultat si vous vous étiez mieux qualifié
?
« Je pense qu’avec le rythme que nous avons
réussi à imprimer aussi, si nous nous étions mieux qualifié alors
nous aurions pu finir à une bien meilleure position, c’est évident.
J’ai perdu beaucoup de temps à dépasser Takaaki Nakagami, puis Luca
Marini, et ensuite je me suis retrouvé derrière Pol Espargaró. Dans
les tous derniers tours j’ai pu refaire une partie de mon retard,
et si vous comparez mon retard par rapport aux leaders entre le
dixième tour et le drapeau à damier, alors vous pouvez vous rendre
compte que je leur ai repris des secondes. C’est un paramètre
important, et c’est de cette façon que je sais que nous sommes sur
le bon chemin. »
A quel moment avez-vous pris
conscience que vous aviez un bon niveau de grip et que vous alliez
pouvoir vous maintenir pour décrocher la quatrième place à
l’arrivée ?
« J’ai réalisé que nous avions
progressé au niveau du grip lors du warm-up. Par la suite durant la
course je me suis rendu compte que j’avais encore de la marge car
il me restait encore de la gomme à la fin de l’épreuve. Cela
signifie qu’au milieu de la course je pouvais attaquer un peu plus.
Mais le fait est que vous ne savez jamais à quel moment vous pouvez
attaquer, et vous n’êtes jamais certain sur le coup du niveau de
dégradation exact de vos pneus. Je n’ai donc réalisé que le niveau
de grip était bon que dans les tous derniers tours, car si je
m’étais mis à patiné durant la course, alors j’aurais de suite su
que les dernières boucles auraient été difficiles. »
Quelle va être votre
stratégie pour la prochaine course ?
« Nous allons
continuer dans la droite lignée de ce que nous avons fait ici. Nous
allons essayer de trouver plus de grip, sans toutefois compromettre
le niveau de performance global de notre moto. »