Après deux Grands Prix, ce n’est rien de dire que l’usine Ducati n’est pas à la place que les pronostics hivernaux lui promettaient. La tornade rouge qui devait tout emporter s’est prise en rafale les déceptions du Qatar et d’Indonésie pour mieux laisser la vedette à la GP21 du privé mais talentueux Enea Bastianini au sein de la non moins méritante écurie satellite Gresini. Si une GP22 est montée sur le podium, c’est grâce aux alliés Pramac avec le Français Johann Zarco. Au championnat, Pecco Bagnaia n’a marqué qu’un seul point en deux échéances et son équipier Jack Miller 13, si bien que le team officiel Ducati qui pointe à la 8e place du classement réservé aux équipes avec 14 points… En Argentine, ce week-end, l’intention est de stopper cette mauvaise série et de se relancer. Mais le tracé de Termas de Rio Hondo n’est a priori pas ce qui se fait de mieux pour une Ducati…
Jamais deux sans trois ? C’est ce que craint le plus une usine Ducati qui sort de deux déceptions à Lusail et Mandalika avec qui plus est un Pecco Bagnaia, désigné comme son fer de lance, et ce jusqu’en 2024, déstabilisé. Les tuniques rouges sont sous pression alors que l’Argentine qui pointe à l’horizon n’est que le troisième des 21 échéances inscrites au calendrier. La bonne nouvelle est qu’il en reste donc 19, dont ce tracé de Termas de Rio Hondo. Un circuit qui revient sous le feu des projecteurs après deux ans d’absence pour cause de crise sanitaire et d’incendie de son paddock. Il n’a jamais été un Grand Prix vraiment favorable à l’usine de Borgo Panigale, mais elle a beaucoup grandi depuis la saison dernière, gommant ses défauts…
Il faudra y faire bonne figure pour retrouver le cap, une ambition qui est ardemment partagée par Pecco Bagnaia qui compte déjà près de 30 points de retard au championnat sur le leader Bastianini. Une entreprise qui reste à haut risque puisqu’il n’a couru qu’une seule fois à Termas, l’année de ses débuts en MotoGP, une course qui s’est terminée en 14e position à bord de la Ducati Pramac… « Déjà après la course du Qatar et surtout après le dernier GP en Indonésie, mon sentiment avec la Desmosedici est redevenu celui de l’année dernière » assure-t-il. « Malheureusement, tant à Lusail qu’à Mandalika, nous n’avons pas pu démontrer notre réel potentiel, alors j’ai l’espoir de réussir enfin ici en Argentine. Termas est une piste que j’aime et je suis déterminé à changer enfin notre saison ce week-end ».
Les Ducati rouges veulent stopper leur série noire
De son côté, son équipier Jack Miller, même s’il a fait moins pire que son équipier et un Jorge Martin qui lorgne sur son guidon, est dans le même état d’esprit revanchard : « je suis heureux d’être de retour ici en Argentine ! Lors du dernier GP, organisé ici en 2019, j’ai réussi à obtenir une bonne quatrième place, alors qu’en 2018 j’avais conquis ma première et unique pole position en MotoGP lors des qualifications » rappelle opportunément l’Australien. « Le début de cette saison a été un peu fatigant malgré le fait que dans les deux premières manches nous avions le potentiel pour pouvoir prétendre au podium. Nous espérons avoir un week-end plus linéaire ici en Argentine ». Mais encore faudra-t-il que les motos arrivent…
