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Si l’enjeu n’était pas la tenue du Grand Prix d’Argentine, la suite de notre feuilleton aérien serait presque amusante, tellement elle est pittoresque…

Nous sommes restés avec le Boeing 747-222B(SF) de la compagnie Aerostan basée à Manas au Kyrgyzstan immobilisé en panne à Mombasa, après avoir délivré un premier chargement à Tucuman et être retourné à Lombok en chercher un deuxième.

Ayant atterri en panne le mercredi à 21h30, le jeudi a été plutôt intense…
Tout d’abord, il a fallu diagnostiqué la panne, en l’occurrence une soupape d’alimentation d’un des réacteurs Rolls-Royce du vénérable Jumbo Jet de 35 ans d’âge, plus divers petits composants. Les pièces sont trouvées et achetées en Grande-Bretagne et en France.
Pendant que des coursiers entreprennent les voyage Londres-Mombasa et Paris-Mombasa en avion de ligne, les mécaniciens entreprennent jeudi après-midi de démonter une soupape d’un des trois autres moteurs pour valider la réparation au Kenya. Ça marche, c’était bien le problème !
Le vol de Londres BA 65 se pose tout d’abord à Nairobi à 20h40, le AF814 de Paris à 21h00. Les pièces sont ensuite chargées sur le dernier vol Nairobi-Mombasa opéré par Kenya Airlines devant décoller à 23h45.
Le vol est retardé mais l’Embraer 90 kényan finit par décoller et, après 45 minutes de vol, se pose à Mombasa.

Là, on ne chôme pas: les pièces sont montées et le Boeing 747 décolle enfin à 6h41 ce matin, direction Lagos au Nigeria où, au moment où nous publions ces lignes, il vient de se poser après un vol 4h44.

Vole petit avion, vole, avec tes soutes remplies de motos et de matériel !

Seulement voilà, il reste deux étapes, Lagos – Salvador (Brésil) en 6 heures, puis Salvador – Tucuman (Argentine) en 4 heures. C’est loin d’être gagné d’avance si on rajoute les ravitaillements et les opérations nécessaires à chaque fois : un Jumbo Jet de 35 ans, ça ne se gère pas comme une moto…

Donc au mieux, le 747 arrivera en fin d’après-midi à Tucuman. Au mieux.

Évidemment, les spectateurs sont déjà arrivés à Termas de Rio Hondo et les autorités des Grands Prix envisagent déjà le pire : plusieurs solutions sont envisagées si le 747 n’arrive pas à temps mais en parler maintenant pourrait lui porter la poisse !

Vole petit avion, vole, avec tes soutes remplies de motos et de matériel !

Le suspens continue…

On remercie les spotters argentins de Tucuman pour les photos