Alex Marquez pourrait être habité par le sentiment d’être comme un survivant en ce moment. Il a appris que son équipier Nakagami était forfait pour un Grand Prix d’Argentine qui n’a pas encore les moyens de démarrer à cause d’une infection à la Covid-19 tandis qu’il soutient à nouveau son frère Marc Marquez dans l’épreuve de la convalescence. Une série noire, y compris pour son employer Honda qui ne pourra donc compter que sur la moitié de ses titulaires dans cette troisième manche du calendrier, suspendue aux ailes d’un avion…
Alex Marquez est privé de son frère sur la piste et d’équipier en Argentine, pour un Grand Prix pour le moment privé de motos… C’est dans ce contexte très particulier qu’il a fait un point de situation en parlant d’abord de son ainé Marc Marquez : « le premier jour c’est normal qu’il ait été aussi déprimé, je ne l’avais jamais vu aussi déprimé, mais, heureusement, l’amélioration se fait sentir. Il se sent bien. Ce matin, quand j’ai vu le nouveau planning, j’ai même plaisanté avec lui, je lui ai dit : ‘Comme ça tu as encore une journée pour te mettre en forme et venir’. Je l’ai seulement fait pour plaisanter et essayer de le rendre plus heureux. Il m’a dit : ‘Pas encore’. Il a remarqué une certaine amélioration et c’est très bon pour sa guérison. J’espère le revoir très bientôt. C’est mon frère et je veux le voir sur la piste. Pour les pilotes Honda, c’est aussi bien de l’avoir toujours sur la piste et de pousser la moto à ses limites. Heureusement, ces derniers jours, il a eu une évolution très favorable, comme le dit le médecin. Cela vous rend également plus positif. Nous verrons s’il a de la chance et s’il peut bien récupérer ».
Alex Marquez et Honda vs Michelin : « c’est quelque chose qui ne peut plus se reproduire«
Il ne comptera pas non plus sur son coéquipier Nakagami . « Ce sera particulier. Les choses négatives d’un week-end de deux jours peuvent être transformées en opportunité. Si vous avez un « feeling » magique dès le premier jour, c’est l’occasion de faire un bon résultat ».
Puis l’Espagnol termine sur la polémique qui oppose en MotoGP son employeur Honda et Michelin depuis le désastre de Mandalika : « c’est quelque chose qui ne peut plus se reproduire. Nous avons eu trois jours d’essais et nous avons vu que les pneus tenaient le coup. D’autres avaient des « cloques » sur le pneu arrière, mais nous l’avions à l’avant et ils ne l’ont pas changé. Nous devons travailler ensemble et être plus transparents. Pour l’avenir, il n’est pas nécessaire de changer les pneus. S’ils ne tiennent pas, la course peut être raccourcie ou un changement de moto peut être effectué, ce qui est attrayant pour les fans, mais changer les pneus n’est pas juste. Il faut voir les problèmes pour s’améliorer, sinon c’est impossible ». Les deux camps campent donc sur leur position…
