Ce dimanche 18 septembre 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Motorland Aragón au terme du Grand Prix d’Aragón.
Le pilote français, champion du monde en titre, n’aura fait que quelques centaines de mètres, surpris par la dérobade de la Honda de Marc Márquez avant de la percuter. Il ne souffre que de quelques brûlures superficielles et d’une douleur à la jambe.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement pour l’anglais, tutoiement pour le français).
Fabio, comment as-tu vécu l’accident de l’intérieur
?
Fabio Quartararo : « Je ne m’en rappelle plus
vraiment exactement, mais beaucoup de pilotes ont fait quelques
erreurs et je suis parti large. Et voilà : Marc a tourné, il a
glissé et j’ai tapé dans l’arrière de sa moto. Voilà, ça c’est
arrêté très tôt. »
Tu as des brûlures au torse ?
« Oui ! »
C’est la moto qui t’a fait ça ?
« Non, j’ai la combinaison qui s’est ouverte et j’ai râpé
contre le sol. »
Là, tu penses déjà au championnat ou tu es encore sous
le choc ?
« Non, pas sous le choc, c’est une chute et malheureusement on
n’a rien pu faire. C’est comme ça. Maintenant, ça ne sert à rien de
penser au championnat dans une situation où dans tous les cas on
marquera zéro point. Les autres font leur course et on verra par la
suite, mais en tout cas c’est sûr que c’est douloureux, surtout sur
un circuit où on savait qu’on avait du mal et là on marque zéro.
Mais bon, c’est comme ça ! »
Marc Márquez est passé te voir ?
« Ben, je viens de sortir de la clinique, mais il n’y a
pas de raison pour venir me voir. »
Incident de course ?
« C’est un incident de course, donc il n’y a rien à
rajouter. »
Es-tu malgré tout content de t’en sortir sans grosses
blessures, parce que cela aurait pu mal se passer ?
« Oui, il y a toujours un peu de positif, et c’est ça. Il faut
rester positif, et vu la chute, même si je ne l’ai pas vue et si je
ne me rappelle plus vraiment comment je suis tombé, n’avoir que des
brûlures et un petit peu mal à la jambe, je pense qu’on s’en sort
bien. »
Que s’est-il passé après la chute ?
« (Rires) Après la chute, le commissaire a percuté un scooter
et j’ai subi une deuxième chute (rires). Et c’était plutôt rapide
mais heureusement je n’avais pas quitté mon casque. Mais oui, le
commissaire a percuté un autre scooter face-à-face, assez vite.
Heureusement, je n’ai rien eu dans cette chute et tout ce que j’ai
eu provient de la première chute. Je pense que le commissaire a
quelques douleurs. »
Que s’est-il passé exactement quand vous avez touché
Marc ?
« Beaucoup de pilotes ont fait des petites erreurs. Marc a très
bien tourné mais a glissé et comme j’avais une meilleure motricité
je ne m’y attendais pas. J’ai touché son arrière et je ne me
souviens pas exactement de la situation, mais c’est dommage que ce
soit juste au troisième virage. »
Si on fait abstraction de cette chute et du championnat,
peut-on dire qu’Aragón a été meilleur pour vous cette année que les
années précédentes ?
« Oui ! Et aussi parce que, plus que les résultats, j’ai
toujours été rapide mais jamais régulier, alors que j’ai été
vraiment très satisfait de ma FP4 car j’y ai été très régulier et
rapide. Donc à part la course, cela a été un weekend positif et je
suis vraiment impatient de me rendre sur des circuits où nous
n’avons pas été depuis longtemps. Le Japon est un de mes circuits
favoris, la Thaïlande aussi, donc je vais attaquer au maximum pour
donner mon meilleur là-bas. »
Au vu des chronos en course, quel résultat vous
semblait-il possible de faire ?
« Je pense qu’un résultat dans le top 5 aurait été un très
bon résultat. Nous savons que nous peinons toujours en course et
des petits 48 sont des tours vraiment très rapides en course, mais
peut-être qu’un podium, le groupe 3, 4 ou 5 était peut-être quelque
chose de possible. Nous sommes rapides aux essais mais en course
c’est toujours difficile, mais on aurait pu se battre pour 3, 4, 5
ou 6. »
Les prévisions météorologiques ne sont pas vraiment
excellentes pour le Japon et il y a un petit risque d’annulation.
Serait-ce une opportunité pour vous ?
« Je ne sais pas (rires). Si ça continue comme ça, c’est
peut-être une bonne chose. Le Japon est une piste que j’adore,
alors espérons que l’on pourra courir là-bas, car je sens que
beaucoup de pilotes ne sont pas allés au Japon, comme Bastianini
qui n’a jamais couru en MotoGP là-bas. Mais je pense que le Japon
peut être un bon circuit pour nous, même s’il y a beaucoup
d’accélérations car il y a aussi beaucoup de freinages, ce qui est
notre point fort. »
Avec quatre courses en cinq semaines, vos blessures ne
vont pas vous handicaper ?
« J’ai juste un peu mal à la hanche mais c’est juste dû à la
chute et ce sera OK dans trois jours. Le seul problème, ce sera le
torse. »
Résultats de la Qualification 1 du Grand Prix d’Aragón MotoGP :
Crédit classement : MotoGP.com