Aleix Espargaró a terminé le week-end du Grand Prix d’Aragon dans un état de grande déception, marquant ce qu’il décrit comme l’un des pires week-ends pour l’équipe Aprilia en trois ans. L’adhérence de sa moto RS-GP a été un problème constant, rendant la course extrêmement difficile et dangereuse pour le pilote catalan. Malgré tous ses efforts pour s’adapter aux conditions changeantes de la piste, Espargaró a été confronté à des difficultés majeures avec le grip, en particulier à l’arrière de sa moto, rendant la gestion de la course périlleuse.
Dans son bilan de dimanche, Aleix a exprimé ses frustrations : « horrible, ça a été un cauchemar. Probablement la pire course des trois dernières saisons pour tout le monde chez Aprilia. J’ai complètement changé de moto, je n’ai jamais roulé sur une machine comme celle-ci, mais il n’y a eu aucun changement depuis samedi. C’était difficile de toucher le sol avec le genou, les pneus ne fonctionnaient pas du tout et c’était super glissant ».
Il ajoute : « le fait est que je pilotais uniquement pour essayer d’éviter la chute, c’était une course très dangereuse. J’étais très concentré sur le fait d’essayer d’éviter la chute au lieu d’essayer d’être compétitif. Je ne pouvais pas vraiment m’incliner, donc c’est une situation très étrange et nouvelle ».
Aleix Espargaró : « c’est très embarrassant et nous devons comprendre ce qui s’est passé. C’est très difficile pour moi de l’accepter »
Aleix Espargaró a ajouté qu’il était frustré par le contraste frappant entre les performances lors des essais libres, où il se sentait compétitif, et la course elle-même, où il a perdu près de trois secondes au tour. « Ce qui m’énerve, c’est que lorsque la piste était normale, quand nous étions les plus rapides, vendredi après-midi, nous étions très compétitifs en 1’46. Pourtant, samedi et dimanche sur le sec avec les slicks, j’étais secondes de mon temps vendredi, c’est très embarrassant et nous devons comprendre ce qui s’est passé. C’est très difficile pour moi de l’accepter ».
Concernant les difficultés avec l’adhérence, Aleix a souligné que le manque de grip sur les Aprilia était particulièrement préoccupant et dangereux, surtout avec les conditions changeantes du week-end. Maverick Viñales, coéquipier d’Espargaró, a également mentionné la sensibilité de la moto aux conditions variables, un point sur lequel Espargaró est d’accord, bien qu’il recherche une explication technique plus précise pour comprendre pourquoi les pneus ne fonctionnent pas.
Quant à l’incident entre Alex Marquez et Francesco Bagnaia, Espargaró a déclaré qu’il est crucial de laisser plus d’espace sur la piste dans de telles situations pour éviter les accidents : « pour moi, ce sera toujours difficile d’avoir le même avis. C’est vraiment un crash que l’on a vu à plusieurs reprises en MotoGP, notamment récemment. Mais de mon point de vue, quand on vient de l’extérieur, comme Pecco l’a fait, il faut laisser plus d’espace pour la moto à l’intérieur… Alex ne peut pas disparaître, il peut arrêter d’accélérer, mais pourquoi doit-il le faire ? C’est une course. Donc, si on veut éviter de tomber, il faut laisser un peu plus d’espace ».
Alors que le Grand Prix de Saint Marin à Misano approche, l’équipe Aprilia espère pouvoir résoudre les problèmes d’adhérence qui ont tant entravé leurs performances à Aragon, avec l’espoir que des conditions de piste plus favorables leur permettront de montrer tout leur potentiel.
MotoGP, Aragon : classement
Crédit classement : MotoGP.com