Certains diront que c’est le genre de problème que beaucoup aimeraient avoir, car il s’agit d’un dilemme provoqué par une pléthore de choix. En se dirigeant vers un calendrier à 22 épreuves, le MotoGP ne peut plus assurer un meeting aux quatre sites espagnols actuellement inscrits. Le patron de Dorna propose donc une alternance à ses compatriotes. Mais ceux-ci ne l’entendent pas de cette oreille, ce qui promet des négociations compliquées.
Carmelo Ezpeleta a annoncé qu’à partir de 2022, les étapes espagnoles du Championnat du Monde passeraient de 4 à 3, dans une rotation pouvant également impliquer le Portugal. Le week-end dernier, à l’occasion du Grand Prix d’Aragón, la direction du tracé d’Alcañiz et les représentants des gouvernements locaux ont eu l’occasion de rencontrer Carmelo Ezpeleta pour connaître les premiers détails de cette rotation.
Arturo Liaga, vice-président de l’industrie et du développement du gouvernement aragonais, a déclaré dimanche dernier que son intention était de maintenir le Grand Prix d’Aragon à partir de 2022, une fois que l’actuel accord avec Dorna serait expiré. Mais il a ajouté qu’il n’était pas enclin à changer de compagnie avec les autres liaisons espagnoles.
Le directeur du circuit de Motorland, Santiago Abad, a également abordé la question des rotations dans un entretien avec Lacomarca.net. Ils comprennent que le MotoGP « est un championnat du monde. Nous devons essayer d’atteindre tous les pays et les cinq continents et c’est l’intention du promoteur. En tant qu’organisateurs, nous avons fait du bon travail au cours des dix dernières années et nous allons continuer comme cela. Nous démontrerons que Motorland organise un Grand Prix de manière simple et efficace, ce qui est très important pour Dorna, pour son image et à la qualité de son championnat. »
Après Aragón, Valence a aussi pris position. Josep Miquel Moya, directeur général des sports de la communauté a profité de la présentation d’hier de l’affiche officielle du Grand Prix de Valence 2019 pour préciser que « Valence mérite d’être toujours sur le calendrier. Actuellement, nous avons signé jusqu’en 2021, nous avons donc deux ans pour parler. Nous comprenons que nous remplissons les conditions requises, nous avons le prestige que nous avons acquis en organisant les précédents Grands Prix afin de négocier que Valence soit toujours au calendrier chaque année. » La négociation s’annonce serrée.