Maintenant que les contrats ont été signés et que les places ont été attribuées au sein du team usine Ducati, les masques tombent du côté de Pecco Bagnaia. Ce dernier sera en effet en combinaison rouge et il doit sa place de choix chez le constructeur de Borgo Panigale à de furtives bonnes impressions bien exploitées en coulisse. Celles-ci lui ont permis de faire les freins à Johann Zarco, en lice aussi pour le poste, et aux résultats bien plus concrets. Mais au Grand Prix de Teruel, il a été difficile de cacher l’évidence. Le Français a en effet préservé la marque d’un humiliant naufrage en jouant aux avant-postes avec une GP19 du team Avintia. Les autres GP20 avaient tout simplement disparu des écrans radar. Une leçon que Pecco Bagnaia ne demande qu’à étudier de très près…
Pecco Bagnaia le reconnaît volontiers : ses prestations et ses résultats ne sont pas actuellement dignes d’un futur pilote d’usine Ducati. Sa dernière apparition en Aragon dans un Grand Prix de Teruel qui a été un désastre pour les troupes du constructeur n’a pas échappé à la règle. Aux manques de performances se sont ajoutées les affres de la mécanique : « malheureusement, j’ai eu un problème mécanique dans le deuxième tour, je souffrais d’une perte de puissance » regrette l’Italien.
« J’ai essayé de continuer, mais à un moment donné, c’est devenu impossible et j’ai été obligé de m’arrêter. C’est dommage, car notre potentiel est beaucoup plus élevé et la performance de Zarco le confirme ». Justement, Johann Zarco… Le rival pour la place dans le team usine il n’y a pas si longtemps décrédibilisé est maintenant une référence depuis qu’il n’est plus un danger pour sa carrière.
« Je vais bien étudier ses données pour comprendre »
« Je ne sais pas, c’est sûr que je vais bien étudier ses données pour comprendre ce qu’il a fait différemment. Compte tenu de ce que nous avons fait lors des premières courses de ce championnat, nous ne pouvons pas nous permettre de tels week-ends » reconnait l’équipier d’un Jack Miller dont la course s’est finie dès le premier virage par la faute d’un Brad Binder trop optimiste et qui a été sanctionné pour sa manœuvre inconsidérée.
« Lors des premières courses, les températures étaient plus élevées et j’ai pu mieux utiliser la moto grâce à l’adhérence, mais avec le froid, la situation change, car on ne sent pas la limite. C’est précisément pour cette raison que je suis tombé deux fois ici en Aragon. En fait, j’ai du mal à pousser et je suis désolé, car en tant que pilote Ducati, je ne peux pas me permettre des week-ends comme celui-ci » commente l’ancien Champion du Monde Moto2 sous le sceau VR46.
Il se tourne à présent vers l’échéance de Valence, d’où le pilote d’essai Michele Pirro a ramené des informations utiles : « Michele nous a dit que l’adhérence de Valence était bonne et j’espère donc trouver des conditions similaires sur l’asphalte. Bien sûr, j’espère apprendre tout de suite à réchauffer les pneus, puisque c’est cet aspect qui a affecté ces derniers Grands Prix. J’ai beaucoup de choses à apprendre. Miller a été solide l’année dernière et il faudra partir de là ».
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