Le message annonçant vendredi dernier le mutisme de Tito Rabat « jusqu’à nouvel ordre » était inhabituel, et le pilote espagnol a visiblement changé de position.
Il s’en est expliqué aujourd’hui lors de débriefing devant la presse par logiciel interposé.
« J’ai changé d’avis parce que cela donnait l’image que je suis en colère ou qu’il y a de mauvaises ondes, mais ce n’est pas le cas. »
Évidemment ,le pilote Avintia n’a pu échapper aux questions concernant son avenir…
« Je n’ai pas grand chose à dire. Je suis à Alcañiz et prêt
pour le weekend. Je vis dans le présent et je vais essayer de faire
de mon mieux. J’ai terminé à 25 secondes du vainqueur de la
dernière course et je vais me concentrer du mieux possible.
»
« Il arrive un moment où la tête dit qu’il reste quatre
courses, alors il faut en profiter. Je ne m’inquiète plus car lors
des courses précédentes, cela m’a affecté et il arrive un moment où
ma tête s’effondre. Je ne sais absolument rien de mon avenir, donc
me concentrer sur le présent et faire de mon mieux peut être la
meilleure solution. Être concentré et donner 100%. Je dois profiter
du présent et je suis sûr que si j’ai un beau cadeau, ce sera la
meilleure solution possible pour l’avenir. J’en suis venu à cette
conclusion parce que cela ne vaut pas la peine d’y réfléchir
davantage. Il faut en profiter, se donner à cent pour cent, être
concentré, serrer les fesses et se bagarrer avec les autres
jusqu’au bout. »
L’ombre de Luca Marini a ainsi plané sur une bonne partie de cette téléconférence, mais cela n’a pas été le seul sujet.
Outre un nouveau jouet que « Tito » s’est offert pour s’entraîner sur la neige, il a dû commenter ses performances par rapport à celles de son coéquipier, Johann Zarco. Là, le barcelonais a légèrement botté en touche…
« Le point de vue n’est pas correct. La question est bonne mais un pilote n’est pas seulement un pilote. Nous avons tous un très bon niveau et les motos aussi. A la dernière course, j’ai terminé 25 secondes derrière et, il y a six ans, cela m’aurait placé parmi les 5 premiers. Je ne parle même pas du top 10. Je suis sûr que mon niveau n’est pas moins bon que celui de la plupart des pilotes de MotoGP. Sinon, je ne parlerai pas avec cette assurance. Je le vois parce que j’ai la chance de m’entraîner avec plusieurs pilotes qui gagnent, et je vois que je suis fort. J’ai de moins en moins d’intérêt pour ce qui pourrait arriver et de plus en plus d’intérêt pour ce qui est de bien faire. Je mets ma main au feu que pour être en MotoGP, je suis à la hauteur, en tant que pilote et pour ma condition physique, bien sûr. »