Franco Morbidelli avait de belles ambitions pour un Grand Prix d’Aragon qu’il n’envisageait pas, en son for intérieur, terminer au-delà du top 5. Son départ a été agressif, puis il a vu comment s’équilibrer les forces et il a compris : il n’y aurait rien à faire contre les Suzuki. Du coup, il a revu sa copie, mais prévient pour la suite, qui aura lieu au même endroit dès le week-end prochain…
Et si cette dernière partie de saison était marquée par l’estocade d’un team Suzuki en pleine confiance ? Les pilotes de la GSX-RR sont tous les deux montés sur le podium de ce Grand Prix d’Aragon et ils affichaient de larges sourires. Et pour cause : l’un, Alex Rins, venait de remporter la course et l’autre, troisième, Joan Mir prenait les commandes du championnat.
Un scénario qui n’est pas un accident selon Franco Morbidelli qui a vu les deux Suzuki de près… « Au troisième tour, j’ai réalisé que ce ne serait plus notre week-end, le week-end Yamaha. Je le savais quand j’ai vu Rins me dépasser si tôt, je savais que ça allait être une course complètement différente » commente l’Italien. « Je les ai vues vraiment en forme dans cette course. Il faut en avoir peur » dit-il au sujet des Suzuki.
« Je me suis concentré sur mon rythme, et en essayant de prendre Viñales, j’ai oublié la Suzuki, la Honda. Quand l’adhérence diminue comme ça, on lutte beaucoup. J’ai commencé à remonter sur les autres Yamaha, j’ai dépassé Fabio et suis allé à la poursuite de Maverick. J’ai repris du terrain mais pas assez » explique l’équipier d’un Fabio Quartararo victime d’une hausse de pression de son pneu avant.
« J’ai manqué de vitesse et d’agressivité »
« J’ai manqué de vitesse et d’agressivité dans les premiers tours, j’ai perdu du temps à me battre avec Fabio, j’ai perdu beaucoup de temps à me battre avec Rins, et cela m’a beaucoup pénalisé. Il faudra encore plus de détermination pour essayer d’attaquer » analyse le pilote Petronas Yamaha qui fait aussi une évaluation globale qui sonne comme un écho aux signalements de Maverick Viñales :
« Quand nous sommes aux essais, nous sommes seuls, nous pouvons garder nos lignes et nous pouvons faire de très bons chronos. Après avoir été dépassé par Rins, j’ai tourné une seconde plus lentement, après avoir été dépassé par Marquez aussi. Si vous perdez la bonne inertie hors de la courbe, il est plus difficile de récupérer. Si vous ne faites pas la bonne ligne, la ligne parfaite, alors vous avez du mal à récupérer ».
Il termine en pensant à ses collègues de l’académie : « mauvaise journée, une mauvaise, mauvaise journée pour tout le monde, Vale n’était pas là, puis Bagnaia est tombé, j’ai fait de mon mieux pour finir dans le top cinq ». Et il a fini six…
MotoGP Aragon-1 J3 : classement