Le cas du premier pilote MotoGP infecté par la Covid-19, Valentino Rossi, suscite beaucoup de réactions dans le paddock établi pour une dizaine de jours en Aragon.
Car d’un côté, personne ne comprend vraiment comment le Docteur a pu être contaminé entre le Grand Prix de France et le Grand Prix d’Aragón en ayant seulement fait un stop à domicile et, comme le précise Franco Morbidelli, en n’ayant pas côtoyé qui que ce soit, y compris les membres de sa propre VR 46 Riders Academy.
Franco Morbidelli : « Je ne l’ai pas revu après son test positif, uniquement au Mans. C’est une situation très triste, surtout parce que je connais le niveau de respect que Vale a pour les règles de la Covid-19, donc cela signifie que tout le monde peut l’attraper. Cela dépend vraiment de la recherche d’un niveau de sécurité et du respect des règles, mais aussi de chance. Le respect des règles est important mais une fois que vous les respectez, vous n’êtes de toute façon pas en sécurité. Cela dépend aussi de la chance. Les gars de l’Académie ne se sont pas entraînés et ne s’entraînent pas entre les courses consécutives. Nous ne nous rencontrons pas entre les courses consécutives. »
C’est donc pour minimiser au maximum tous les risques que Cal Crutchlow a décidé de quitter son foyer et de s’isoler.
Cal Crutchlow : « C’est une situation
difficile. Comme vous le savez, le virus peut être trouvé n’importe
où. Je suis convaincu qu’aucun de ceux qui l’ont attrapé ne l’a
fait exprès. Cela est certain. Valentino Rossi en particulier est
très intelligent dans ce qu’il fait. Il est prudent. Je ne pense
pas non plus que les pilotes vont en boîte de nuit pendant la
semaine. Mais malheureusement, la situation est ce qu’elle est. Je
suis vraiment désolé pour lui, personne ne veut ça. Mais cela
aurait pu arriver à n’importe quel pilote. »
« C’est la raison pour laquelle je ne rentre pas chez moi : Je
ne veux exposer ma femme et ma fille à aucun risque. Bien sûr,
j’aimerais être chez moi après chaque course. Mais si je l’attrape
à l’aéroport ou si le pilote de l’avion a le virus… Comment savoir
que je n’infecterai pas ma famille ? On ne sait jamais. Je pense
que les règles de la Dorna sont très bonnes pour le
paddock. Que tout le monde y adhère ou non est un autre
problème. Pour ma part, je pense que j’obéis aux règles du mieux
que je peux, et c’est tout ce que je peux faire. »
Fabio Quartararo se déclare également stressé par la situation.
Fabio Quartararo : « Honnêtement, je suis bien plus stressé à la maison que sur les courses, et à la maison, je ne bouge même pas : Je fais seulement de la moto de trial et je reste chez moi. C’est ma routine quotidienne : M’entraîner le matin, m’entraîner l’après-midi, faire du trial dans les montagnes et rentrer. Et même comme ça, je suis stressé et je ne vois personne. Mais nous savons que nous pouvons l’attraper n’importe où, donc… C’est très difficile et je pense que je subirais moins de stress après Portimão. Pas seulement pour le championnat, car depuis juillet je ne me sens pas très à l’aise avec cette situation. Je pense que la pression sera moindre quand nous en serons à Portimão. »
Plus que jamais, la prudence est de mise…