En ce vendredi 16 octobre, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Motorland Aragón au terme de la première journée du Grand Prix d’Aragón.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).
Fabio Quartararo : « La première journée a été positive car je pense que nous avons fait un très bon travail. Ce matin, nous avons subi une chute mais je me sens bien. En FP2, nous avons fait un long run. Pas très long, mais je pense que 11 tours, ce n’était pas mal. La journée a donc été positive car je pense que notre rythme n’est pas si mal. Nous devons essayer le pneu tendre demain car il semble que c’est un très bon pneu pour la course. Je suis très content d’aujourd’hui car normalement, après une chute, vous avez toujours besoin d’un peu de temps pour retrouver votre rythme, mais je me suis tout de suite senti bien. Nous pouvons donc être satisfaits de cette journée, mais bien sûr, nous avons beaucoup de choses à améliorer pour demain. J’ai vu que je devais faire progresser mon style de pilotage à certains endroits, mais la moto semble aussi pouvoir être améliorée. Je suis donc vraiment impatient ! C’est un circuit où j’ai toujours un peu peiné, mais au moment où je me bats pour le championnat, je pense que même si c’est une piste difficile, je dois faire mon maximum pour vraiment sentir le meilleur potentiel que nous pouvons avoir ce weekend. »
Votre airbag descend-t-il assez bas pour protéger vos hanches ?
« Non, je n’ai pas de protection pour les hanches. C’est pourquoi je suis un peu raide maintenant. Mais le dos va bien et mes hanches aussi, donc je peux être content. »
Ce weekend, Valentino Rossi et Tony Arbolino sont impactés par le virus. Comment vivez-vous cela au quotidien ?
« Honnêtement, je suis bien plus stressé à la maison que sur les courses, et à la maison, je ne bouge même pas : Je fais seulement de la moto de trial et je reste chez moi. C’est ma routine quotidienne : M’entraîner le matin, m’entraîner l’après-midi, faire du trial dans les montagnes et rentrer. Et même comme ça, je suis stressé et je ne vois personne. Mais nous savons que nous pouvons l’attraper n’importe où, donc… C’est très difficile et je pense que je subirais moins de stress après Portimão. Pas seulement pour le championnat, car depuis juillet je ne me sens pas très à l’aise avec cette situation. Je pense que la pression sera moindre quand nous en serons à Portimão. »
Vendredi dernier, au Mans, vous avez dit que vous aviez pris moins de risques. Mais aujourd’hui, dans des conditions délicates à cause des températures, il semble que vous en ayez pris plus. Pourquoi ?
« Moi, j’ai attaqué pareil. Pas tout à fait pareil car selon moi, les conditions étaient plus délicates au Mans et je ne voulais pas commettre une erreur alors qu’il n’y avait rien à gagner. Ici, je pense qu’il était important d’attaquer car nous pouvons avoir ces conditions pour la course. C’est pourquoi je ressens qu’il était aujourd’hui plus difficile d’attaquer au maximum, mais je suis heureux car normalement cette piste ne me conviens pas très bien, alors que le rythme n’a pas été mauvais. Comparé à Franco et à Maverick, nous avons quelque chose à améliorer, sur mon style de pilotage et sur la moto. Et je pense que je dois apprendre exactement là où nous devons progresser pour le mettre en application lors de la FP3, même si les conditions ne seront pas très chaudes. Je prendrai la FP3 comme un très bon moment pour essayer de tout assimiler et pour essayer de faire ce que je dois changer dans mon style de pilotage. »
Vous attendez-vous à ce que les Yamaha conservent leur avantage d’aujourd’hui ou que les Ducati reviennent, avec moins de vent ?
« Ils vont revenir ! Nous savons que les Ducati peinent toujours quand il y a du vent, mais elles seront là. L’année dernière, elles se sont battues et elles ont fait deuxième et troisième, même si Marc était loin devant. Mais ce sont de très bonnes motos pour se battre pour la victoire, donc il est sûr qu’avec moins de vent, ce sera mieux pour elles. Il semble que les conditions seront un peu plus chaudes demain et dimanche, et avec moins de vent, je pense qu’elles reviendront. Nous savons qu’elles ont un grand potentiel ici, donc nous verrons, mais de mon côté, j’espère qu’elles ne reviendront pas (rires) ! »
Quelles sont vos relations avec votre futur coéquipier Joan Mir, et le considérez-vous comme un rival pour le titre ?
« Mes relations avec lui sont bonnes. Je peux dire que nous ne sommes pas des amis, mais il y a beaucoup de respect entre nous, et c’est le plus important. Tout ce que nous faisons sur la piste est toujours très propre, et je pense que cela conserve notre relation d’une très bonne manière. Et bien sûr, il est rapide et régulier, et je pense que c’est évidemment un bon adversaire pour le championnat. »
Est-il facile de doubler sur cette piste ?
« Non ! Il n’y a pas beaucoup d’endroits pour dépasser (rires) ! D’une façon générale, si nous voulons faire un dépassement sur cette piste, nous devons le faire de façon très agressive. Je pense donc que si nous avons une Ducati devant, nous devrons gérer pour faire un dépassement très agressif. Donc s’il y a une Ducati ou une autre moto rapide devant nous, ça sera mon plan. »
Les séances de demain matin sont reportées d’une demi-heure. Faudrait-il également faire la même chose avec le warm up de dimanche ?
« Je le pense, mais au final on doit considérer qu’il semble que les températures de dimanche seront bien plus élevées. Je veux dire le matin. Je pense c’est pour ça qu’il faudra rester calme pendant le warm up. Nous devons faire le travail demain et je pense la FP4 sera le moment le plus important de la journée de demain. Nous verrons bien, mais c’est déjà une bonne chose qu’ils aient mis la FP3 plus tard. C’est un bon choix car nous savons que la FP3 est toujours un moment difficile pour tout le monde car chacun veut passer en Q2. Je pense que c’est donc bien qu’ils l’aient retardée. »
Joan Mir a fait un bond en avant lors de son tour chrono. Cela vous inquiète-t-il ?
« Non, je ne m’inquiète pas. Le plus important sera le rythme et, au final, à Barcelone, il était juste derrière moi au deuxième virage. Donc je ne m’inquiète pas. Bien sûr, c’est mieux s’il s’élance plus loin. Mais je ne m’inquiète pas de ça car, comme je l’ai dit, à Barcelone j’étais quatrième et il était cinquième, et au final j’ai gagné et il a terminé quatrième. Notre moto a des aspects positifs, sa moto a des aspects positifs, mais je ne m’inquiète pas, qu’il soit devant ou derrière. »
Classement FP3 du Grand Prix d’Aragón MotoGP:
Crédit classement : MotoGP.com
