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Chez Aprilia, c’était l’occasion ou jamais de faire la fête dans le box à l’arrivée d’un Grand Prix de Catalogne qui a consacré le premier doublé de la marque en MotoGP. La RS-GP a été pour le moins à son affaire sur un tracé de Montmelò qu’Aleix Espargaró a marqué de son sceau. Il a montré ce qu’était que de jouer à domicile, effaçant ainsi sa bévue de l’an passé, lorsqu’il s’était cru arrivé, un tour avant la présentation du drapeau damier, perdant ainsi un podium qui lui était largement acquis. Les progrès de la machine de Noale ont donc été validés, comme ceux des autres projets européens Ducati et KTM plus tôt dans cette saison, un bond en avant d’autant plus marqué que les homologues japonais Honda et Yamaha ont été laminés. Sur cette situation et ce moment privilégié pour l’autre blason italien des Grands Prix, Massimo Rivola a dit un mot, confirmant le nouveau rapport de force en MotoGP, avec aussi ses conséquences sur le marché des pilotes …

Romano Albesiano est l’homme de la technique chez Aprilia et avant l’arrivée de Massimo Rivola comme patron de la compétition il a même été l’homme à tout faire depuis le départ vers Ducati d’un certain Gigi Dall’Igna. L’homme a donc connu le temps des vaches maigres en MotoGP et des grandes remises en question sur la RS-GP. Si bien qu’en voir deux au deux premières places du Grand de Catalogne ne pouvait être qu’un aboutissement pour ce fidèle parmi les fidèles de la marque.

Au micro de GPOne, il a été pour le coup intarissable, et il a commencé par ce triomphe catalan : « je pense que notre moto est maintenant bonne partout. Ensuite je pense que certains pilotes sont mieux adaptés à certains circuits plutôt qu’à d’autres, donc pour moi c’est la somme des caractéristiques des circuits, celles de la moto et du pilote. J’aimerais presque dire que c’est plus lié au pilote qu’à la moto ».

Il ajoute cette mention pour le moins intéressante : « en MotoGP, le pilote fait encore la différence. Il a certainement de plus en plus besoin d’une bonne base, d’une équipe qui le suit et prépare sa moto du mieux possible. C’est un aspect dont on parle moins, à mon avis, qu’on ne le devrait. Parce que vous pouvez aussi avoir la meilleure moto du paddock, mais si elle n’a pas les bons réglages, vous n’allez nulle part ».

Aprilia

Romano Albesiano Aprilia : « je pense que la mentalité japonaise est très adaptée aux motos de série, il y a une pensée encore un peu dérivée des époques précédentes »

Partant de là, il mentionne que ce MotoGP de la nouvelle ère a aussi entraîné des conséquences sur le marché des pilotes. Car si ces derniers sont sportivement encore importants pour le résultat final, ce qui compte avant tout à présent, c’est le projet … A tel point que l’homme d’Aprilia avance avec assurance : « nous n’avons pas particulièrement besoin de Marc Marquez ou de Fabio Quartararo. Je pense que la moto est mature et l’équipe aussi. Même s’ils se révélaient libres, ce n’est pas dans nos plans à court terme. Nous avons quatre pilotes qui sont fantastiques. Tant qu’Aleix Espargaró a envie de continuer et va fort comme ça, l’Aprilia est là pour lui. Pareil pour Maverick Viñales ». Pour ce dernier, il précise tout de même … « J’attends beaucoup de lui, bien plus que ce que nous avons vu jusqu’à présent ».

Puis il en vient à cet équilibre des forces revu et corrigé depuis maintenant deux saisons, aux airs de revanche de l’Europe sur le Japon. « Huit motos italiennes aux premières places de la grille. C’est impressionnant à mon avis. Ce n’est pas seulement une question d’aérodynamisme, cela fait certainement partie de la discussion. C’est mon opinion personnelle, mais je pense que la mentalité japonaise est très adaptée aux motos de série. Chez nous, tous les détails sont étudiés au mieux, puis vous regardez les autres et vous vous rendez compte que, derrière eux il y a une pensée encore un peu dérivée des époques précédentes ».

« Le progrès technique qui a lieu est inimaginable. Il a été dans tous les domaines. En ce qui nous concerne, nous sommes partis d’un niveau lointain, du niveau supérieur du WSBK que nous pensions comme approprié et en réalité ce n’était pas le cas ».

Cependant … « Mais certaines situations risquent de créer des scénarios de domination et de monopole qui ne sont pas bons pour un championnat et doivent être gérés d’une manière ou d’une autre. Au sujet de l’aide aux Japonais, j’ai envie de dire que c’est justifié. Quand ils étaient forts et que nous, Européens, étions faibles, ils nous ont donné la possibilité de nous améliorer. Donc je ne considère pas cela comme une erreur. Ils l’ont fait et c’est bien de leur être fidèle » termine Romano Albesiano.

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