On ne refera pas Aleix Espargaró : il aime s’impliquer et il adore aussi parler. Mais il faut reconnaitre que cela apporte des résultats, au vu du niveau de forme actuel de son Aprilia et aussi de la présence de Maverick Viñales à ses côtés. Il n’a sans doute pas poussé RNF dans les bras de la firme de Noale, puisque l’idée était déjà dans la tête de Razlan Razali en 2019. Il avait alors été pris pour un fou… Mais maintenant que le Malaisien a signé pour rejoindre la famille, il faut trouver deux pilotes. C’est là que l’âme du sergent recruteur qui habite l’Espagnol se réveille…
Aleix Espargaró a commencé sur les chapeaux de roues un Grand Prix d’Italie où il est apparu, le vendredi, comme le grand résistant avec son Aprilia à la déferlante Ducati. Une performance qui est dans le ton de sa saison qui lui permet de pointer second au championnat. A l’annonce de l’arrivée d’un team satellite RNF avec deux RS-GP dedans, l’Espagnol s’est réjoui de la perspective de voir deux machines sœurs rejoindre les rangs. Pour peu, il les appellerait ses « filles » puisqu’il se désigne comme le père de l’opus de Noale, qu’il façonne, il est vrai, depuis 2017.
De fait, il ne faudrait pas les mettre entre toutes les mains… Certes, il n’est pas chargé du recrutement des deux prochains pilotes de Razlan Razali, comme il a peut-être été en service commandé par Massimo Rivola pour convaincre Maverick Viñales de le rejoindre. Mais être un acteur de ce dossier lui a plu au point qu’il remet ça en s’interrogeant sur ce que pourrait être la prochaine paire de la marque dans la structure partenaire…
Après avoir sauvé l’ami Viñales, Aleix Espargaró aidera-t-il son frère Pol ?
Il dit ainsi sur Todocircuito : « je ne peux pas décider ni donner de noms, mais j’aimerais que les deux nouveaux aient la possibilité de grandir, car l’Aprilia est une moto très différente des autres. Nous voyons dans les difficultés d’adaptation de Maverick ». Mais il ne résiste pas longtemps pour tout de même donner des noms : « en parlant la semaine dernière, j’ai répété à Pol que l’Aprilia est une excellente moto et qu’il y aurait deux autres motos, mais je ne sais pas exactement lesquelles ». Puis il ajoute pour ne pas semer le trouble : « je ne connais pas sa situation avec son équipe, je serais certainement ravi s’il pouvait rester chez Honda ».
Là-dessus, il termine… « J’aime vraiment Raúl Fernández, il a quelque chose de spécial et Lorenzo Savadori fait du bon travail en tant que pilote d’essai. Ce ne sera pas un choix facile pour Razlan et Rivola ». D’autant moins qu’il vient peut-être de leur compliquer la tâche…
