Antonio Jimenez, chef d’équipe d’Aleix Espargaró, évoque la victoire à Silverstone, le problème des pneus et Marc Marquez.
Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto
L’usine Aprilia est revenue de la trêve estivale au sommet, avec Aleix Espargaró remportant le Grand Prix de Grand Bretagne à Silverstone, pour acter le deuxième triomphe en MotoGP du constructeur vénitien. La 5e place de Maverick Viñales est la confirmation que la RS-GP progresse et bientôt un nouveau cadre en carbone sera examiné par ses pilotes. Dans une interview accordée au journaliste Nico Abad sur sa chaîne Twitch, Antonio Jimenez, responsable technique d’Aleix, évoque le week-end anglais et les perspectives.
Alors que tout le monde pensait que Ducati aurait la vie facile dans ce championnat du monde, Aprilia rompt le charme et remporte le succès, avec une performance magistrale d’Aleix Espargaró qui s’est joué d’un Francesco Bagnaia au meilleur de sa forme. « C’était une situation très difficile à cause de la pluie qui tombait dans les derniers virages, peu importe la qualité de la motricité, ça pouvait faire peur. Le dernier tour était palpitant, mais avec l’illusion que c’était le bon jour ».
« Marc Marquez a deux options : attendre et perdre son potentiel et le désir ou changer »
Le constructeur basé à Noale semble désormais avoir trouvé le juste équilibre entre puissance et aérodynamisme, sans égal en matière de prise de virage. Les dernières mesures réglementaires au chapitre de la pression des pneumatiques ne font pas peur non plus. Antonio Jiménez se dit contre la nouvelle loi et les modalités d’application. « Je ne peux la reprocher à personne, mais je n’aime pas cette règle, d’autres équipes l’aiment moins que moi, mais il faut l’accepter. Tu peux gagner une course, mais ils peuvent te pénaliser de 3, 6 ou 12 secondes, c’est très risqué d’être pénalisé comme ça ». Une règle introduite après que certains pilotes et marques auraient joué avec des pressions de pneus inférieures au niveau de sécurité dans le passé. « Les données doivent être visibles sur un écran », a souligné le chef technicien d’Espargaró.
Plus d’une centaine de points séparent le vétéran du MotoGP du leader du classement, mais ils veulent toujours y croire chez Aprilia. « Il faut rêver, tout est possible », a ajouté Jimenez. Pour l’avenir, tout reste dans la balance, les rumeurs de marché continuant de résonner également en vue de 2025. Marc Marquez pourrait trouver un débouché avec la marque italienne s’il venait à interrompre l’accord avec Honda. « Les années passent avec Marc, il continue d’être l’un des meilleurs, il ne peut pas perdre de temps s’il veut être champion du monde. Il a deux options, attendre et perdre son potentiel et le désir ou changer. Je le vois difficilement rejoindre KTM avec les problèmes qu’il a et ils doivent placer Acosta. Sur Ducati je ne pense pas, sur Aprilia ça pourrait le faire ».