Andrea Iannone était attendu de pied ferme chez Aprilia en vue de faire évoluer une RS-GP à l’état végétatif depuis son entrée en MotoGP. Nanti de son expérience sur une Ducati et au sortir d’une Suzuki, l’expertise de Joe le Maniac devait être la plus-value ouvrant la voie au développement. Mais à la mi-temps de cette première saison à Noale, force est de constater que l’Italien rame tandis que c’est toujours l’Espagnol Aleix Espargaró qui tient la marque du groupe Piaggio à flot…
Pour comprendre ce qui se passe chez Aprilia, il faut effectivement comparer avec ce qu’a connu Andrea Iannone. Ce dernier déclare à l’aune de son expérience passée : « je pense qu’il est impossible de comparer la Ducati, la Suzuki et l’Aprilia, car elles sont toutes les trois complètement différentes » commence le Transalpin. « Néanmoins, on peut dire que l’Aprilia et la Ducati se rapprochent l’une de l’autre. Mais la Ducati est bien sûr meilleure dans tous les domaines ». Il souligne avant tout la force de la Desmosedici sur les freins et l’accélération. « La Suzuki a une philosophie complètement différente » termine-t-il.
Il ajoute : « je ne sais pas comment la Ducati a évolué et changé au cours des trois dernières années, je suis un pilote Aprilia et je suis concentré à 100% sur cette moto et j’essaie d’aider les ingénieurs avec mes commentaires. et, bien sûr, puiser dans mon expérience passée en comparant et en analysant pour améliorer ».
Pour les neuf courses restantes de la saison, l’Italien espère une progression. « Bien sûr, nous voulons faire un autre pas en avant dans la deuxième moitié de la saison » a-t-il déclaré. « Je sais que je suis un bon pilote, j’ai remporté des courses en MotoGP, je suis allé sur le podium et j’ai déjà beaucoup gagné avant. C’est la première année, il s’agit d’adapter et de construire une base, et notre objectif est, bien sûr, différent de ce que l’on vit actuellement. Tout d’abord, nous voulons constamment atteindre le top dix ».
Il termine : « nous sommes à la limite de tout. Ce ne sera pas facile, mais nous disposons de nombreuses données pour comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne va pas. Nous savons quoi faire, la difficulté est de le faire rapidement ».