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Aleix Espargaró a-t-il enfin la bonne Aprilia ?

C’est avec une certaine impatience teintée d’une légère angoisse qu’Aleix Espargaró attend la seconde salve de tests sur le tracé de Losail. Il faut dire que la première composée de deux jours de travaux lui a révélé une Aprilia RS-GP pour le moins séduisante. Meilleur temps le samedi, il finissait sa prestation troisième, avec l’idée qu’enfin, cet opus de Noale serait le bon. Car le rythme en version course avait aussi été enthousiasmant. Cependant, l’Espagnol refuse de s’enflammer, son expérience de la marque l’ayant fait déjà tomber de haut plus souvent qu’à son tour …

2021 sera-t-elle l’année de la révélation pour Aprilia ? C’est la seule question que l’on ne se posait pas au moment de faire des pronostics pour cette campagne de MotoGP à venir. Le nom du constructeur était même tu par pudeur. Aucun pilote ne semblait vouloir embarquer dans son aventure et l’équipe venait d’être ébranlé par la disparition du patron de sa structure d’accueil Gresini. Puis les premiers tours de roues de la nouvelle RS-GP ont eu lieu à Losail, et deux jours après, on parle d’un contrat de deux ans pour Andrea Dovizioso

Un tourbillon auquel Aleix Espargaró résiste. Et pour cause : il connait la musique à Noale … « Je ne veux me montrer trop enthousiaste car l’an dernier, j’étais aussi très optimiste avant de subir un gros choc lorsque la réalité s’est révélée lors de la course à Jerez. Mais je suis très motivé. Je le dis : on le mérite et tout le monde le mérite aussi à Noale, on mérite une bonne saison. On mérite de se battre avec les meilleurs ».

« Je dis ça à chaque saison, c’est vrai » dit l’ainé des Espargaró qui ne peut cependant nier avoir ressenti quelque chose de différent, cette fois-ci : « sincèrement, cette fois, ça semble mieux se présenter. Après ces deux jours à Losail et après d’excellents chronos accomplis par tout le monde, je peux dire que nous sommes dans une bonne situation ».

Aleix Espargaró : « ce n’est pas de la chance »

Ce qui a impressionné le plus l’Espagnol, c’est son rythme lors de la simulation de course, de 20 tours. Du début à la fin, il n’a perdu que 0,3s. « Après les essais de Jerez et ces deux jours de test à Losail, je peux commencer à rêver. Pourquoi pas après tout ? Cette moto marche bien, on n’a aucun problème pour le moment, nous comme compétitifs ». Il insiste : « ce n’est pas de la chance. Ils ont travaillé dur l’an passé et durant cet hiver. Le projet évolue. Alors oui, je suis optimiste. On peut commencer à rêver car on est proche des meilleures motos. On l’a démontré, et pas seulement sur un seul tour ».

« Pour l’instant, la stabilité de la moto me permet d’attaquer sans prendre de risque excessif, et c’est positif » analyse Aleix. « Nous n’avons plus l’allocation soft de l’an dernier de la part de Michelin. C’est maintenant le précédent médium qui fait office de pneu tendre et on a tournée en 53 et petit 54. Ce qui est très rapide. Nos temps au tour ont montré que l’on pouvait de battre avec les meilleurs. Lors de la simulation course, j’étais parmi les meilleurs. Nous avons franchi un cap. On l’avait déjà senti à Jerez ».

On a surtout progressé dans la stabilité et l’accélération. Le moteur est plus souple, on a plus de traction et on a aussi moins de « wheeling ». C’est une combinaison de choses qui me permet d’accélérer plus fort que la saison dernière ».  Il y a quand même un écueil : « on manque de vitesse de pointe. J’ai une meilleure position sur la moto, mais elle est aussi plus lourde à mener et elle demande plus physiquement. J’ai fini épuisé ces tests. Il faut donc encore trouver de l’agilité. Et nous avons encore trois jours pour ça ».  Et ça commence demain, mercredi…

 

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