C’est peut-être la meilleure affaire que pouvait faire Aprilia en faisant ses emplettes sur le marché des transferts. La firme de Noale a trouvé un Aleix Espargaro tombé du panier Suzuki débordant de son trop plein. Une opportunité pour accélérer le projet RS-GP qui n’a peut-être pas évolué aussi bien qu’espéré puisque le patron du groupe Piaggio dont la marque fait partie veut un retour sur investissement. Or, avec l’Espagnol, on en a souvent pour son argent.
Aleix Espargaró va sur ses 28 ans et il a commencé sa carrière en Grand Prix en 2004. Régulièrement en MotoGP en 2012 après deux premières expériences en 2009 et 2010, il est capable de coups d’éclats avec un matériel d’un niveau moins exceptionnel que les motos d’usine. Une réputation forgée avec la Yamaha Forward tandis que le frère aîné d’un Pol à présent chez KTM a effleuré la culture Aprilia en accomplissant deux saisons sous la bannière ART. Qui alignait une moto dérivée de la RSV4 de Superbike.
Mais c’est une RS-GP qu’Aleix a retrouvé et c’est un autre animal. Anxieux au sortir de la bonne GSX-RR, il s’est rassuré dès les premiers tests de l’intersaison. La moto italienne lui a prouvé qu’elle avait un bon châssis mais que du travail devait être fait sur le moteur. Dans l’ensemble, il y a de quoi bien faire, surtout pour un Espargaró qui a piloté bien pire dans sa carrière :
« Je suis content de dévoiler la livrée que nous étrennerons cette année » a commenté lors de la présentation officielle celui qui partagera le box avec un Sam Lowes venu du Moto2. « C’est toujours un plaisir de lancer un nouveau projet, surtout que j’ai une grande confiance dans le travail d’Aprilia Racing et de l’équipe ».
« Je suis certain que nous ferons une belle saison. Nous avons encore beaucoup de choses à améliorer, mais nous sommes sur la bonne voie. Il y a cette volonté de grandir. Nous avons des objectifs précis et pour les atteindre, nous y mettrons toute notre énergie, le team et moi. Il nous reste désormais à affronter nos adversaires lors de la course du Qatar ».
Un terrain de Losail qu’il va retrouver pour des tests du 8 au 10 mars avant le lancement des hostilités à partir du 24 mars. On y attend une RS-GP avec un carénage inédit.
