Ce qui s’est passé avec un Jorge Navarro blessé sur le bord de la piste avec des Moto2 le frôlant pendant trois tours lors du Grand Prix d’Australie ne doit pas être mis sous le tapis ni passer par pertes et profits. Une explication des officiels serait la bienvenue pour nous éclairer pourquoi un drapeau rouge n’a pas été présenté pour protéger la vie du pilote à la jambe fracturée et ne pouvant donc se sortir seul de ce mauvais pas. Simone Corsi qui a aussi chuté est resté à ses côtés et des commissaires ont été mis en danger pendant qu’en haut lieu on a apparemment fait comme si de rien n’était. Nous en avons parlé en montrant les photos. Mais cette fois c’est Jorge Navarro qui parle et ses mots sont forts.
Jorge Navarro en a fini avec sa saison Moto2 et sa carrière en Grand Prix puisqu’il rejoindra le Supersport chez Ten Kate Yamaha en 2023. Mais il aurait certainement souhaité vivre une autre fin de cycle et surtout ne pas assister à cette scène effrayante qu’il commente ainsi sur son réseau social : « je voulais faire cette vidéo pour que vous puissiez voir que je vais bien, que je m’améliore chaque jour », a déclaré Navarro. « Je voulais expliquer comment je me sentais dimanche après l’accident. Sans aucun doute, ce fut le moment le plus difficile de ma carrière, j’ai vraiment ressenti de la peur et de la peur pour ma vie. Être au milieu de la piste avec ma jambe en deux morceaux et voir passer des motos… c’est quelque chose que je ne souhaite à personne ».
A big one between @simonecorsi and @Jorge_Navarro9 💥
And shortly after @TonyArbolino is out of contention at T8 ⚠️#AustralianGP 🇦🇺 pic.twitter.com/D53yvJtrZi
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) October 16, 2022
Jorge Navarro : « être au milieu de la piste avec ma jambe en deux morceaux et voir passer des motos… c’est quelque chose que je ne souhaite à personne »
Le pilote ajoute, rendant hommage à son collègue Simone Corsi : « je tiens également à remercier Simone Corsi d’avoir été là à mes côtés, parce que ce moment est très dur. Il était là à mes côtés tout le temps qu’ils m’ont laissé. Une fois qu’ils m’ont mis dans l’hélicoptère et que nous nous sommes envolés pour Melbourne, tout était plus facile. L’opération a été possible. Je voulais remercier tout le soutien et les messages que vous m’avez envoyés. Je vais bien, je m’améliore de jour en jour et bientôt je serai de retour à la maison ».
Mais ça ne peut pas être la fin de l’histoire. Il faut des explications, et notamment parce que Jorge Navarro est resté allongé à un peu plus d’un mètre de la piste, en ayant pris conscience que sa jambe gauche était fendue « en deux morceaux » comme il l’a lui-même expliqué. L’Espagnol a enlevé son casque et a d’abord été assisté par Corsi lui-même, qui l’a approché dès qu’il s’est relevé pour s’enquérir de son état.
Le commissaire situé dans cette courbe a également sauté vers l’échappatoire pour s’occuper de Jorge Navarro et tenter de protéger le pilote espagnol de l’éventuel impact d’une autre moto. Jamais la course n’a été arrêtée et selon Todocircuito, les services médicaux ne savaient pas s’il était sûr ou non d’approcher Jorge Navarro avec la course en cours et les motos passant à plus de 150 km/h à quelques mètres.
Enfin, après deux tours d’attente, Navarro a pu être évacué de la piste et transféré dans un hôpital de Melbourne, où il a subi une intervention chirurgicale d’urgence pour une fracture nette du fémur gauche qui, heureusement, n’a pas touché l’artère fémorale… Inacceptable, intolérable.
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