MotoGP : après le Grand Prix d’Autriche et les propos de Jorge Martin, Ducati pense appeler à la discipline

C’est un scenario souvent évoqué, et somme toute logique lorsque l’on met huit motos sur la piste, mais il n’a jamais été ordonné chez Ducati. Lequel ? Celui d’imposer des consignes d’équipe pour favoriser le pilote le mieux classé au championnat et multiplier ainsi ses chances de concrétiser avec l’aide de ses collègues de marque. Après la victoire en Autriche de Pecco Bagnaia, ce sujet brûlant est revenu d’autant plus sur la table que Fabio Quartararo a fini second avec sa Yamaha, laissant derrière lui trois autres Ducati. Et puis il y a eu les commentaires de Jorge Martin qui n’ont pas rassuré Gigo Dall’Igna et son staff…

On ne sait si Jorge Martin le fait exprès ou s’il n’a pas conscience du mal qu’il se fait lorsqu’il assure qu’il jouera sa carte personnelle en course dans toutes les conditions et contre n’importe qui se trouvant devant lui. Le pilote Pramac avait déjà dit au terme des qualifications que Pecco Bagnaia était un pilote comme un autre, ce qui n’est certainement pas l’avis de Gigi Dall’Igna à ce stade de la saison… Et l’Espagnol a récidivé à l’arrivée, en répondant ainsi à un Enea Bastianini qui l’avait trouvé bien trop agressif en entame de la course autrichienne : « c’était juste un autre pilote devant moi et j’aurais fait la même chose si cela avait été Pecco Bagnaia ou Jack Miller, mais c’était lui ».

Ducati : « Fabio Quartararo a démontré en Autriche que le numéro un ne lui appartient pas par hasard« 

Le résultat du Grand Prix d’Autriche et cette posture intransigeante de Jorge Martin font actuellement réfléchir à Borgo Panigale. Une réflexion que l’on découvre sur Corsedimoto qui relaie ainsi le sentiment du team manager Davide Tardozzi : « notre objectif était de mettre au moins un autre pilote entre Pecco et Fabio. L’espoir maximum était qu’il y ait trois Ducati sur le podium ». Seulement voilà, l’adversaire est de taille : « Quartararo doit s’appeler par son nom : champion. Fabio a aussi démontré en Autriche que le numéro un ne lui appartient pas par hasard ».

Alors il va falloir donner un coup de pouce au destin, n’en déplaise à Jorge Martin. Davide Tardozzi pose ainsi les bases avant Misano : « ce qu’on demande à nos pilotes, c’est du respect dans les dépassements, rien de plus. Réfléchissons course par course et voyons ce qu’il faut faire lors de chacune d’entre elles. A partir de maintenant, nous penserons aux consignes d’équipe et nous le ferons certainement. J’attends au moins trois autres victoires de Pecco cette saison ». Qui ne suffiront pas si Fabio Quartararo est à chaque fois son second… Cela étant dit, en Grand Prix moto, donner des consignes d’équipe n’empêche pas d’assister à ça…