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Andrea Iannone est une des rares personnes capables de faire rougir Marc Marquez. Encore récemment, il a réussi ce tour de force, lors de la conférence de presse du Grand Prix de Malaisie. En précisant qu’il ne partait jamais en voyage sans des préservatifs dans la valise, il a fait mouche. Joe le Maniac mérite son surnom et sa réputation. L’Italien est aussi un pilote de caractère sur la piste. Mais il ne faudrait qu’il ne soit que ça. Et c’est là que le bât blesse…

Andrea Iannone est un personnage sulfureux. Et pas un cadeau pour des employeurs policés. Chez Ducati, on le connait bien et chez Suzuki, on l’a découvert. Deux lettres de rappel sur son comportement lui ont été signifiées depuis le Japon durant ses deux ans de contrat. Un bail qui ne sera pas renouvelé. L’Italien sera remplacé par le débutant Joan Mir, une issue que Iannone affirme ne pas comprendre. Mieux, il jure que sa contribution à l’aventure Suzuki a été essentielle. Des propos qui ont fait réagir Davide Brivio, le chef des servants de la GSX-RR sur le terrain.

Sur son seul mérite avancé concernant la forme retrouvée de la Suzuki, il commente sur moto.it : « je ne suis pas d’accord. Nous avons développé la moto 2018 en tirant parti d’une innovation importante : l’équipe d’essais. Sylvain Guintoli a fait un excellent travail en effectuant la sélection du matériel au Japon, puis en remettant les pièces aux pilotes officiels. Nos ingénieurs ont écouté toutes les demandes de Rins et Iannone, qui sont très similaires. Il semble peu généreux de dire que le mérite ne revient qu’à Andrea : c’était un travail collectif ».

Cependant : « un aspect sur lequel Iannone a beaucoup insisté est celui de l’électronique : venant de Ducati, il a constaté que nous étions un peu en retard et qu’il fallait nous améliorer : nous avons fait des progrès ».

Sur son incompréhension à ne pas voir son contrat reconduit, le même Brivio se fait plus ferme : « je préfère ne rien dire à ce sujet : nous en avons parlé à plusieurs reprises avec lui, nous lui en avons expliqué les raisons. Il les connaît : s’il ne les a pas comprises, on peut en parler autant qu’il veut, mais il devrait les connaître ».

Des observateurs du paddock, il ressort au sujet de Iannone qu’il est un grand talent, mais il paie pour le manque de méthode de travail et une attitude douteuse. Le précipité instable arrive maintenant chez Aprilia. Sa dernière chance ?

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