Petit à petit, Andrea Iannone refait surface dans un monde de la course duquel il a été banni le 17 décembre 2019. Un jour noir pour Joe le Maniac où tout s’est alors arrêté. A cause d’une sombre histoire de dopage à la drostanolone, et d’une procédure disciplinaire où, au vu du résultat, il a été mal conseillé, celui qui était alors pilote officiel Aprilia a d’abord été suspendu 18 mois puis, après avoir fait appel, carrément quatre ans. Il sortira donc de son purgatoire en décembre 2023 avec apparemment la ferme intention de revenir à la compétition. Mais avant le moment béni où il pourra y participer, il l’observe et la commente, ainsi en MotoGP…
Andrea Iannone n’est pas le dernier à s’intéresser au championnat en cours dans un MotoGP où la compétition n’a jamais été aussi serrée. Trois pilotes se démarquent pour jouer le titre, mais le reste du peloton est aussi de qualité. On rappellera ainsi que l’on y compte un Enea Bastianini aux trois victoires cette année, soit autant que le leader Fabio Quartararo, deux de plus que le second du Français Aleix Espargaró et une de moins que le héros désigné par Ducati Pecco Bagnaia.
Cependant, avant d’arriver ce week-end en Autriche, et parce qu’il a raflé la mise lors du dernier rendez-vous à Silverstone, c’est Bagnaia que l’on associe au pilote d’usine Yamaha et à son homologue de chez Aprilia pour la couronne en jeu cette année. Quel est le favori pour Iannone ? Sur son ancien équipier sur la RS-GP, il se contente de dire sur la Gazzetta dello Sport : « Aleix Espargaró est la grande surprise ».
Andrea Iannone : « Aprilia peut se battre pour le titre jusqu’à la fin«
Il est plus prolixe au sujet de son compatriote de 25 ans qui porte les couleurs rouges Ducati qu’il a aussi eu la chance de revêtir dans sa carrière : « Pecco est rapide, mais il n’a pas fait preuve de la même régularité que lors de la seconde partie de saison 2021 ». Puis il arrive à Fabio Quartararo qui semble, pour Iannone, plus solide que les deux précités : « Fabio Quartararo est le plus fiable : l’erreur d’Assen peut arriver, mais il reste le plus constant ».
Le Français a donc les faveurs du transalpin de 33 ans, à ce ci près qu’il a une Yamaha et non une Aprilia ou une Ducati. Une marque que celui qui a aussi roulé pour Suzuki évalue ainsi : « ils brillent depuis des années, ont un bon groupe et il ne manque plus que la cerise sur le gâteau : c’était une moto pour quelques-uns, maintenant tout le monde roule vite. Gigi Dall’Igna est l’une des personnes que je respecte le plus ».
Il termine sur la dernière maison dans laquelle il a servi, soit celle de Noale : « Aprilia m’a impressionné », avoue le vainqueur de 13 Grands Prix. « Je sais comment ils fonctionnent et je m’attendais à ce saut. Ils peuvent se battre pour le titre jusqu’à la fin ».