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Andrea Dovizioso jette l’éponge après la course et le test MotoGP en Catalogne. Yamaha doit suivre Fabio Quartararo et ses demandes sont différentes.

Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto

Andrea Dovizioso clôture la double manche au Mugello et en Catalogne avec zéro point : la saison MotoGP s’avère être une déception pour le pilote de 36 ans originaire de Forlì qui ne peut rien ou presque rien pour inverser cette tendance. Depuis des mois, il répète qu’il connaît les problèmes au guidon de la Yamaha M1, mais rien ne peut être fait sans des changements radicaux de la part du constructeur Iwata. Et en ce moment, avec Fabio Quartararo déjà champion et leader du Championnat du Monde, il n’est pas question de bouleverser les programmes techniques.

Le jour des essais à Montmelò, Dovizioso a bouclé 56 tours et testé diverses pièces et de nouveaux réglages, notamment au niveau du bras oscillant. « Nous n’avons rien essayé de fou, mais j’ai essayé le matériel que l’équipe d’usine avait, le bras oscillant, le carénage et je me sentais un peu mieux. Voyons si je l’ai pour le prochain Grand Prix. On a aussi essayé une position différente sur la moto et ça s’est un peu mieux passé, on a essayé différentes maps, des petites choses, mais c’est tout ce qu’on peut faire ». La course en Catalogne, en revanche, n’a donné aucune émotion. La chute de Stefan Bradl lui a fait perdre quatre places : « je n’ai pas pu doubler ou arrêter la moto dans la foulée, j’ai bloqué la roue avant et j’ai donc commis deux grosses erreurs. C’était une catastrophe ».

Andrea Dovizioso : « Fabio Quartararo demande des choses différentes de ce dont la plupart des pilotes auraient besoin« 

Après seulement trois tours, le vétéran du MotoGP a dû faire face au problème habituel d’une pression accrue à l’avant. « C’était presque impossible de rouler dans ces conditions ». Les petites innovations testées lors de la journée test ne suffiront pas à bouleverser la situation actuelle, et il n’est pas non plus évident qu’elles seront immédiatement à sa disposition. « Je ne pense pas que je les aurai pour les prochaines courses. J’ai également testé le carénage avec lequel Morbidelli a couru ici, mais ce n’est pas mieux, car l’appui est un peu plus faible et je pense que ce que vous gagnez en ligne droite est inférieur à ce que vous perdez au freinage ». Rien qui ne puisse remédier au manque d’adhérence à l’arrière qui se plaignait depuis quelques temps. « Yamaha essaie d’améliorer ce que Fabio a demandé. C’est normal et juste parce qu’il mène le championnat et qu’il l’a gagnée l’an dernier ».

L’évolution du M1 se déroule au gré de ses demandes, très différentes de celles d’Andrea Dovizioso. « Le fait est qu’il demande des choses différentes de ce dont la plupart des pilotes auraient besoin. Parce qu’il est capable d’exploiter le potentiel de la moto dans les domaines où il est bon, mais les autres pilotes ne le sont pas » – a souligné Dovi -. « Nous demandons donc des choses différentes. Mais ce dont j’ai besoin est très difficile à mettre en œuvre. Il est très difficile de comprendre ce que vous devez changer. Cela prend du temps et de l’argent. Si je me mettais à la place de Yamaha, je prendrais la même décision ». De plus, l’équipe RNF sera avec Aprilia à partir du prochain championnat MotoGP, donc les chances de recevoir de nouveaux composants diminuent. Mais ‘Dovi’ sera-t-il sur la bonne voie après la pause estivale, malgré les rumeurs d’une retraite anticipée ? « Je pense que oui ».

Andrea Dovizioso

 

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